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Areva s'engage à livrer l'EPR finlandais en 2018

Le réacteur EPR finlandais d'Areva devrait entrer en service en 2018, avec neuf ans de retard sur le calendrier intial.

Le réacteur EPR finlandais d'Areva devrait entrer en service en 2018, avec neuf ans de retard sur le calendrier intial. - Wikimedia-CC

Le groupe nucléaire français a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi que le réacteur nucléaire nouvelle génération qu'il est en train de construire en Finlande entrerait en service en 2018.

Neuf ans de retard sur le calendrier initial. C'est finalement en 2018 que devrait entrer en service le réacteur nucléaire EPR d'Okiluoto en Finlande, dont le chantier a démarré en 2007, a annoncé Areva dans la nuit de dimanche à lundi 1er septembre.

La fin de construction de ce réacteur nucléaire de nouvelle génération est désormais prévue à la mi-2016. Les essais démarreront donc à compter de cette période, et la mise en service interviendra en 2018.

Areva ajoute que le montant de la perte prévisible sur ce contrat restait inchangé à 3,9 milliards d'euros. Le groupe a en effet dû annoncer plusieurs surcoûts liés aux différents retards et difficultés de ce chantier.

Areva demande l'aide d'EDF

Le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, avait estimé, fin 2012, que le coût de l'EPR finlandais OL3 devrait être "voisin" de celui de Flamanville (Manche), autre chantier dont le devis initial est largement dépassé. EDF estimait en décembre dernier son coût à près de 8,5 milliards d'euros. Pour la mise en service du réacteur, le leader français du nucléaire a d'ailleurs demandé l'aide de son concurrent dirigé par Henri Proglio en avril 2014.

Areva, a noué en 2005 un consortium avec l'industriel allemand Siemens pour construire cette centrale. Le Français et l'Allemand se refusaient jusqu'à présent à s'engager sur une date de mise en service, malgré l'insistance de leur client finlandais, Teollisuuden Voima (TVO), qui insistait pour avoir un calendrier fiable. 

Le Français est aujourd'hui en conflit avec TVO, qui a payé 3 milliards d'euros et est agacé par les retards énormes pris par un chantier qui devait initialement être achevé en 2009. Une procédure est en cours devant le tribunal arbitral de la chambre de commerce de Paris où les deux parties se réclament mutuellement des dédommagements de plusieurs milliards d'euros. 

N.G.