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Areva va réduire la voilure en Allemagne

Areva doit dégager 1 milliard d'euros d'ici à 2017

Areva doit dégager 1 milliard d'euros d'ici à 2017 - Eric Piermont - AFP

Le groupe nucléaire va supprimer un millier de postes entre 2016 et 2017, mettant ainsi ses sites allemands à contribution pour redresser la barre, rapportent les Echos ce mercredi 11 janvier.

La remise sur pied d'Areva passera également par d'importants efforts outre-Rhin. Le directeur général du groupe nucléaire français, Philippe Knoche, a ainsi annoncé aux employés allemands du groupe d'importantes réductions d'effectifs sur la période 2015-2017, a indiqué un porte-parole du groupe ce mercredi 11 mars. Ainsi 1.500 ETP (équivalents temps pleins) vont être supprimés sur ces trois années. 

Reste à connaître les modalités de ces suppressions de postes. "Philippe Knoche a présenté la situation de façon réaliste et n'a pas fait de promesse, mais il a signalé qu'il souhaitait une solution socialement responsable, sur le modèle de Duisburg", explique Wolfgang Niclas du syndicat IG Metall et membre du conseil de surveillance de la filiale allemande d'Areva, cité par les Echos.

A Duisburg, Areva était passé par des préretraites et des départs volontaires. En outre, selon Wolfgang Niclas, Areva songerait à fermer un site allemand.

"Un impact social sans précédent"

Le groupe français met ainsi à contribution sa filiale allemande dans le plan qui doit l'amener à redresser la barre. Après avoir annoncé une perte nette de 4,9 milliards d'euros il y a deux semaines, le groupe doit désormais peaufiner sa feuille de route pour dégager 1 milliard d'euros d'économies d'ici à 2017.

En France, les efforts sur l'emploi n'ont pas encore été précisément chiffrés, mais les syndicats redoutent "un impact social sans précédent". L'exécutif lui a plusieurs fois tenté de rassurer, l'Etat étant indirectement actionnaire d'Areva à environ 87%. La semaine dernière, le ministre de l'économie Emmanuel Macron avait ainsi affirmé que le redressement du groupe ne donnerait pas lieu à "un carnage social". De son côté le ministre du Travail François Rebsamen avait indiqué sur BFMTV le 5 mars dernier avoir demandé à la direction du groupe "qu'il n'y ait pas de licenciement" mais "des départs volontaires ou des reclassements".

J.M.