Arnaud Montebourg persiste et signe sur le dossier PSA
Arnaud Montebourg continue de se porter au chevet du secteur automobile. Selon son agenda, le ministre du Redressement productif devrait se rendre sur pas moins de trois sites automobiles ce lundi 8 octobre. Ce matin, il était à Douvrin, pour visiter l’usine Française de Mécanique, en compagnie notamment de… Philippe Varin, patron de PSA.
Inutile de préciser que le plan de restructuration du constructeur français, prévoyant la suppression de 6000 postes en France et la fermeture de l’usine d’Aulnay, a dû être discuté entre les deux hommes. Car Arnaud Montebourg a encore manifesté ce week-end son mécontentement vis-à-vis du projet du constructeur.
Dans un premier temps samedi, au Mondial de l’Automobile, il a déclaré devant les salariés de l’usine d’Aulnay, qu’il comptait "rediscuter" le plan de restructuration lors d'une réunion tripartite du 25 octobre, entre le gouvernement, la direction du groupe automobile et les syndicats. Plutôt que d’annuler ou suspendre ce plan, le ministre du Redressement productif leur a promis de limiter la casse sociale. "Il ne peut y avoir de dégâts sociaux humains, industriels excessifs" a-t-il dit.
L'alliance avec GM au menu des discussions
Dans un second temps dimanche lors d’une émission conjointe Europe1/iTélé/Le Parisien Aujourd’hui en France. "Les difficultés (invoquées par PSA pour se restructurer, ndlr) existent, elles sont réelles (...), mais nous n'acceptons pas le plan social en l'état, nous considérons qu'il faut des mesures de redressement mais qu'en l'état les mesures qui sont proposées ne sont pas de nature à relancer Peugeot", a alors déclaré Arnaud Montebourg.
Il a ensuite ajouté que les discussions du 25 octobre porteront sur "la pertinence de l'alliance avec General Motors", la "disparition de plusieurs lignes production", et la "nécessité de réindustrialiser ou pas les sites qui seront abandonnés", pour sécuriser les emplois des salariés qui y travaillent.
C’est également durant cette intervention qu’il a évoqué la question de la compétitivité française, sujet cher à Carlos Tavarès, directeur général délégué de Renault. Il songe à faire contribuer davantage les banques et l’immobilier pour réformer le financement de la protection sociale.