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Arnaud Montebourg: un accord pourrait être signé "dans les prochains jours" chez Renault

Arnaud Montebourg estime que l'accord chez Renault est "constructif'

Arnaud Montebourg estime que l'accord chez Renault est "constructif' - -

Le ministre du Redressement productif a indiqué, ce dimanche 3 mars, que l'accord de compétitivité entre la direction de Renault et ses salariés était "en bonne voie". Il a aussi plaidé pour que PSA noue une alliance de long terme pour garantir sa survie.

Arnaud Montebourg fait le point sur l’avenir des deux fleurons de l'automobile française. Interviewé par Europe 1, ce dimanche 3 mars, le ministre du Redressement productif a d’abord évoqué l’accord sur la compétitivité des usines françaises de Renault.

Il a ainsi estimé que la signature du texte par la direction et les syndicats était "en bonne voie" et qu’il pourrait survenir "dans les prochains jours". "Je crois qu'il y a eu des échanges de concessions réciproques", a jugé le ministre du Redressement productif . "Pour moi, c'est un accord qui est constructif", a-t-il ajouté.

Il a rappelé que la direction de Renault avait fait "des propositions de relocalisation pour la fabrication de plusieurs centaines de milliers de véhicules". "Aujourd'hui Renault produit 500.000 véhicules par an maximum sur le sol français. C'est trop peu", a-t-il poursuivi.

Deux syndicats nécessaires pour signer l'accord

Pour le moment, Renault a déjà recueilli la signature d’un syndicat, la CFE-CGC.

Pour être validé, le texte doit réunir les paraphes d’au moins deux syndicats, représentant 30% des salariés. Le 14 février, le PDG de Renault, Carlos Ghosn avait décidé de mettre en jeu 30% de sa rémunération variable pour faciliter la signature du texte.

Celui-ci prévoit un quasi-gel des salaires de 2013 à 2015, en échange d’une production augmentée de 80 000 véhicules par an, et l’assurance de voir la marque ne fermer aucune de ses usines dans l’Hexagone.

Pas d'entrée de l'Etat au capital de PSA

Concernant l’autre grand constructeur français, PSA, Arnaud Montebourg a estimé que sa survie passe par une alliance de long terme avec un autre acteur du marché automobile. "Il y a trois constructeurs en difficulté en Europe : Opel, Fiat, PSA. Opel a General Motors, Fiat a Chrysler, PSA n'a que l'Etat", a–t-il commenté.

"Notre choix, c'est de construire une alliance de long terme", a-t-il ajouté, sans donner davantage de précision. PSA a noué, fin février 2012, une alliance avec l’Américain General Motors dont les fruits peinent à éclore.

Interrogé sur une éventuelle prise de participation de l’Etat dans PSA, Arnaud Montebourg a indiqué que "nous n'en sommes pas là et nous ne nous situons pas dans cette hypothèse". "Nous pensons que les décisions qui seront prises par Peugeot permettront à Peugeot de reprendre la vigueur qu'elle a perdue ces dernières années à cause d'erreurs de décision", a-t-il justifié.

J.M.avec agences