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Attentats: la SNCF a "les moyens qu'il faut", assure Guillaume Pepy

Guillaume Pepy, accompagné de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, s'est rendu à la Gare du Nord ce lundi.

Guillaume Pepy, accompagné de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, s'est rendu à la Gare du Nord ce lundi. - Eric Feferberg - AFP

Le PDG de la compagnie ferroviaire s'est rendu ce lundi à la gare du Nord, la plus fréquentée d'Europe, pour évoquer les moyens de sécurité mis en place. Des moyens adaptés, mais qui risquent de "fatiguer" les agents.

Trois jours après les attentats de Paris, les mesures de sécurité ont été renforcées dans certaines gares et certains aéroports. Le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, s'est rendu ce lundi matin à la gare du Nord, où vont désormais être présents en plus grand nombre des agents de la SNCF dédiés à la sûreté et des forces armées. Un dispositif poussé à son maximum.

À l'entrée principale de la gare du Nord, un registre de condoléances, et des hommes en armes. Dans la plus grande gare d'Europe, près de 550.000 passagers transitent chaque jour.

"Il y a presque 3.500 cheminots qui, à temps complet, ne font que de la sûreté. Ils s'ajoutent aux militaires du plan sentinelle, aux gendarmes et aux CRS", a indiqué le PDG de la compagnie ferroviaire. La sûreté représente un budget de près de 400 millions d'euros chaque année. "Nous avons les moyens qu'il faut", a indiqué Guillaume Pepy.

Pas de fouille généralisée

L'enjeu, selon lui, est de "tenir dans la durée, à ce rythme-là, au moins pendant la période de l'état d'urgence. Donc il faudra mobiliser ces moyens en permanence, donc les hommes et les femmes seront fatigués, mais la sûreté est à ce prix".

La fouille généralisée n'est pas prévue. Une telle mesure serait impossible à appliquer compte tenu de l'affluence.

De leur côté, les passagers se sentent plus ou moins rassurés par ce déploiement. "Depuis ce matin, je suis dans les transports publics. Je vois les officiers de sûreté de la SNCF, les militaires. Je me sens en sécurité pour l'instant", affirme un jeune homme dans la gare. "Des agents de sécurité sont partout, dans le RER, dans le métro, mais on sent quand même le danger", estime pour sa part une jeune femme sur le parvis.

Depuis l'attaque du Thalys, le 21 août dernier, un nouveau dispositif a été mis en place. Désormais des brigades spécialisées arpentent les rames et le contrôle des TER est plus fréquent au même titre que les TGV.

Alexandra Paget, édité par N.G.