BFM Business
Culture loisirs

Attentats: plusieurs millions d'euros pour le tourisme

Les hôtels, commerces et restaurants ont connu une baisse vertigineuse de leur fréquentation depuis les attentats.

Les hôtels, commerces et restaurants ont connu une baisse vertigineuse de leur fréquentation depuis les attentats. - Wally Gobetz - Flickr - CC

Le gouvernement compte débloquer plusieurs millions d'euros pour soutenir la trésorerie des hôtels et des restaurants fortement impactés par la baisse de fréquentation après les attentats de Paris, selon RTL.

Annonces fortes attendues pour le tourisme. Ce mercredi, Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, dévoilera en Conseil des ministres le chiffre officiel de l'impact économique des attentats de Paris sur la fréquentation des hôtels, des commerces et des restaurants de la capitale. Elle devrait avoir chuté de manière vertigineuse depuis les attentats. Lundi soir, les représentants de ces professions étaient réunis à Bercy pour évoquer la situation. Et selon RTL, il aurait été décidé que le gouvernement débloque "des sommes très importantes pour aider le secteur".

Le tout "grâce à une solution clé en main", selon la station. L'argent serait directement pris dans la caisse du fond de modernisation de la restauration, créé après la baisse du taux de TVA de 7% à 5,5% et sur lequel repose une cinquantaine de millions d'euros. De quoi alimenter un fonds de solidarité qui devrait être rapidement mis sur pied pour "injecter quelques millions d'euros dans la trésorerie des hôtels et restaurants les plus touchés par la baisse d'activité".

Des conséquences à plus long terme

L'impact économique des attentats s'étend bien au-delà de la seule hôtellerie-restauration. Selon une enquête de la CGPME parue mardi, un tiers des petites et moyennes entreprises ont observé une baisse d'activité après les attentats de Paris, et 44% d'entre elles craignent des conséquences économiques à plus long terme.

Selon cette enquête réalisée du 18 au 23 novembre auprès des 122 Unions territoriales CGPME et des 200 organisations professionnelles adhérentes, 33,8% des entreprises disent avoir observé une inflexion de l'activité économique. Par ailleurs, 44,1% des entreprises interrogées disent craindre des conséquences à long terme. Parmi elles, "de nombreux commerçants qui voient s'approcher les fêtes de Noël", selon la CGPME.

Les entreprises veulent renforcer leurs échanges avec la police

Sur les mesures de protection à adopter, 15,9% des entreprises vont adopter des mesures de protection particulières, contre 65,5% qui pensent ne rien faire de spécial. Deux-tiers des entreprises se disent par ailleurs insuffisamment informées sur les mesures à prendre pour se prémunir contre les risques d'attentat, et 75% réclament une meilleure communication sur l'état d'urgence "pour ne pas alimenter les fantasmes et les peurs risquant de bloquer la machine économique". La quasi-unanimité des entreprises (92%) se déclarent en revanche prêtes à renforcer leurs échanges avec les forces de police au travers notamment de signalements ou d'avis préalables à l'embauche.

Parmi les demandes des entreprises pour être plus efficaces en cas d'attaque terroriste, celles-ci réclament que les employeurs soient "mieux informés sur leur personnel ou futur personnel pouvant présenter un risque terroriste", par exemple en ayant le droit de réclamer un extrait de casier judiciaire ou en étant prévenus si l'un de leurs salariés fait l'objet d'une fiche dite "S" de renseignement. Autre demande récurrente, "la mise en place d'un guide sécuritaire sur la conduite à adopter face aux menaces actuelles".

N.G.