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Au bureau, on surfe plus souvent pour soi que pour son employeur

Les salariés passent plus d'une heure au bureau, à surfer sur internet à des fins personnelles.

Les salariés passent plus d'une heure au bureau, à surfer sur internet à des fins personnelles. - Thomas Samson - AFP

"Les salariés français passent plus de deux heures par jour sur internet au bureau, dont plus de la moitié à des fins personnelles."

Alors que les Européens passent 44% de leur temps de connexion à des fins personnelles, les Français font encore mieux (ou pire), selon une étude publiée jeudi par l'éditeur de logiciels de filtrage du net Olfeo.

En analysant les connexions internet d'entreprises, l'éditeur a en effet repéré que les salariés français ont consacré, en 2015, 2 heures et 10 minutes de leur temps chaque jour à naviguer sur internet, dont 1 heure et 15 minutes (58%) sans motif professionnel.

Hors moteurs de recherche type Google, les sites les plus visités au bureau sont ceux de Youtube, Facebook, Wikipédia et Yahoo actualités, suivis de Comment ça marche, Le bon coin, Linkedin et Amazon.

"Pas sans conséquence pour l'entreprise"

L'éditeur, qui estime la baisse de productivité induite par le surf privé à 17,6%, constate une progression l'an dernier de 7% la consultation des sites d'actualité et une baisse de 3% du temps passé sur les réseaux sociaux, sans doute parce que les employés sont de plus en plus équipés de smartphones.

"Cela n’est pas sans conséquence pour l’entreprise", assure Alexandre Souillé, président d’Olfeo. "Outre l’impact sur la productivité ou la bande passante, le surf personnel est également souvent synonyme de risque informatique. Un employé trouvera moins risqué d’ouvrir une pièce jointe au bureau que sur son ordinateur personnel par exemple. La hausse du phishing et de l’utilisation des ransomwares, montre chaque jour que les employés restent le maillon faible".

L'étude a été menée en 2015 auprès de plus de 100 entreprises représentant plus de 150.000 salariés et se fonde sur l'analyse des journaux de connexion à internet fournis par les serveurs proxy.

Y.D. avec AFP