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Augmentations: les entreprises françaises sont sélectives

Les hausses de salaires restent largement inférieures à celles d'avant 2008

Les hausses de salaires restent largement inférieures à celles d'avant 2008 - Philippe Huguen - AFP

17% des entreprises déclarent avoir accordé une augmentation individuelle à l'ensemble de leurs salariés éligibles, selon une étude du cabinet en RH Mercer.

Les entreprises françaises préfèrent jouer la carte de la sélectivité. Selon une étude (*) du cabinet Mercer, seulement 17% des entreprises françaises ont, pour 2017, décidé d'accorder des augmentations individuelles à l'ensemble de leurs salariés qui y sont éligibles.

Un chiffre qui, rappelle le cabinet, est "en ligne avec les résultats enregistrés au cours des dernières années". "Cette sélectivité s’appuie sur des systèmes d’appréciation et de gestion de la performance de plus en plus développés et ancrés dans la culture de l’entreprise. Si le marché français était connu pour son hésitation 'historique' sur ces aspects, le contexte économique difficile a sensiblement accéléré l’adoption" de ces pratiques, ajoute Mercer.

Des augmentations collectives plus élevées

Néanmoins, en moyenne, lorsque des augmentations individuelles sont octroyées, 59% des salariés d'une société tricolore en bénéficient.

Concernant, cette fois, les augmentations collectives, négociées dans le cadre des NAO (pour "négociations annuelles obligatoires"), la moyenne de cette année 2017 s'est élevée à 1,7% soit un peu plus qu'en 2016 (1,51%) et nettement plus qu'en 2015 (1%). Mercer parle d'un "retour à la normale, avec une enveloppe en légère augmentation". L'augmentation médiane est, elle, légèrement plus élevée (1,8%).

Néanmoins, ces chiffres restent loin de la période d'avant crise (c'est-à-dire avant 2008), lorsque l'augmentation médiane était alors aux alentours de 3%.

(*)Enquête réalisée en ligne d'octobre 2016 à mars 2017 en interrogeant 295 DRH et de Compensation & Benefits Managers via des questionnaires en ligne et des entretiens individuels.

J.M.