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Aulas va poser la première pierre du futur stade de l'Olympique lyonnais

Le Stade des lumières devrait sortir de terre à la fin de l'année 2015.

Le Stade des lumières devrait sortir de terre à la fin de l'année 2015. - -

La première pierre de l’enceinte de 58.000 places sera posée mardi 12 novembre. Un pari audacieux pour l'Olympique lyonnais, qui a dû se mettre à la diète pour assurer son financement.

Voilà de quoi redonner le sourire à Jean-Michel Aulas, deux jours après un derby mouvementé à Saint-Etienne au terme duquel l'OL est sorti vainqueur.

Mardi 12 novembre, le président de l’Olympique lyonnais posera, en effet,la première pierre du Stade des lumières, financé quasi exclusivement par des fonds privés, une première en France.

L’enceinte de 58 000 places, d’un coût total d’environ 400 millions d’euros et dont la livraison est prévue pour la fin d’année 2015, accueillera notamment des matchs de l’Euro 2016.

Un parcours semé d'embûches

Le projet est à la mesure des efforts déployés par le dirigeant pendant de longues années. Afin d’assurer un financement pérenne et échapper au modèle controversé du partenariat public-privé (PPP), Jean-Michel Aulas a dû batailler ferme. Les recours juridiques déposés par les opposants au projet se sont multipliés, retardant d’autant l’échéance.

En outre, le club, futur propriétaire de l’enceinte, a été obligé de se serrer sérieusement la ceinture.

Des comptes toujours dans le rouge

Cette cure d’austérité s’est notamment traduite par la réduction de la masse salariale de l’OL, impliquant la vente des meilleurs joueurs et le recours aux jeunes issus du centre de formation.

Malgré tout, l’équilibre financier du club est toujours fragile, même si la situation s’améliore. Pour l’exercice 2012-2013, OL Groupe a ainsi annoncé une perte nette de 19,86 millions d’euros, contre 28 millions pour 2011-2012. La société a, à cette occasion, confirmé sa volonté d’atteindre l’équilibre opérationnel l’an prochain.

70 millions annuels de plus espérés

Cela passera par un nouveau dégraissage de l’effectif, mais aussi par des résultats sportifs corrects. La non qualification pour la Ligue des Champions, en août dernier, a en effet porté un sérieux coup aux finances du club.

L’objectif affiché est clair : il faudra tenir au moins jusqu’à la livraison du stade avec des moyens limités. Si tel est le cas, l’Olympique lyonnais pourrait entrer dans une nouvelle dimension. Avec son nouveau joyau, Jean-Michel Aulas espère en effet récupérer 70 millions d’euros de plus par an, cinq ans après sa mise en service.

Le titre de l'encadré ici

|||Un modèle de financement novateur

Pour construire son stade, l'OL a procédé à un montage financier composé de 135 millions d'euros de fonds propres apportés par le club, d’un financement obligataire de 112 millions, et d’un total de dettes bancaires et location financière de 144,5 millions.
De son côté, l'Etat apportera sa contribution en finançant les infrastructures de transports autour du stade, à hauteur de 150 millions d'euros.

Yann Duvert