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Transports

Vidalies: pas de "péage punitif" pour les véhicules diesel

Alain Vidalies reconnait que l'Etat souhaite encourager les véhicules hybrides et électriques.

Alain Vidalies reconnait que l'Etat souhaite encourager les véhicules hybrides et électriques. - Martin Bureau - AFP

Le gouvernement réfléchirait à mettre en place une modulation des tarifs des péages en fonction du niveau de pollution des véhicules, rapporte le JDD dimanche 28 décembre. Mais le secrétaire d'Etat chargé des Transports affirme, ce 29 décembre, qu'"il n'y aura pas de péage punitif pour les véhicules diesel".

Le prix des péages se fera-t-il en fonction du taux de pollution émis par les véhicules? Le gouvernement n'envisage pas d'instaurer un "péage punitif" pour les véhicules diesel, a assuré lundi 29 décembre le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies, sur RMC.

"L'Etat souhaite qu'il y ait des encouragements pour les véhicules hybrides et électriques", ainsi que pour les personnes pratiquant le covoiturage, a néanmoins confirmé le secrétaire d'Etat.

Pourtant, selon le Journal du dimanche daté du 28 décembre, le gouvernement projetterait de mettre en place des péages moins chers pour les véhicules propres.

Ces péages différenciés avantageraient les véhicules électriques et hybrides ainsi que ceux faisant du covoiturage. A contrario, les plus polluants comme les diesels seraient davantage mis à contribution. Le JDD cite une source proche du gouvernement qui explique que ce projet de "tarification écologique" serait "cohérent avec la politique publique de développement durable et d'essor des véhicules électriques".

Une vignette pour identifier les véhicules non polluants?

Ce nouveau projet de tarification écologique pourrait toutefois se révéler complexe à mettre en oeuvre. "L'identification des voitures aux péages pourrait passer par une vignette qui les classerait par niveau de pollution", écrit le Journal du dimanche, qui précise que le dispositif pourrait être finalisé la semaine prochaine.

Le gouvernement s'oppose aux sociétés concessionnaires d'autoroute (SCA) au sujet de la hausse de 0,57% prévue au 1er février 2015 dans le cadre des augmentations annuelles programmées dans les contrats de concession. Ce chiffre pourrait être revu à la baisse, mais le gel des tarifs souhaité par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal semble désormais exclu.

Les relations entre les SCA et le gouvernement se sont tendues notamment après la publication mi-septembre par l'Autorité de la concurrence d'un rapport dénonçant la "rente" de ces entreprises depuis la privatisation de 2006, sur fond de péages augmentant plus vite que l'inflation. Le député PS Jean-Paul Chanteguet, rapporteur d'une mission d'information sur les autoroutes, a de son côté préconisé une "résiliation des contrats en cours" avec les SCA, évaluant le montant de l'indemnité de résiliation à "25 à 30 milliards d'euros". Malgré tout, le JDD évoque des discussions "devenues plus constructives » entre l’Etat et les concessionnaires, même si une « remise à plat profonde des contrats" est toujours à l’étude.

Surtaxation des véhicules diesel: Alain Vidalies dénonce un "raccourci"

"Il y a des discussions et des propositions qui peuvent être faites sur, justement, des abaissements, des diminutions de tarifs pour les véhicules propres", a réagi Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux Transports, sur iTELE. "Mais ça ne peut pas se traduire par le fait qu'il y aurait une pénalité ou des augmentations pour les véhicules diesel. Je pense qu'il y a là un raccourci qui ne repose sur aucun fondement".

Y.D. avec AFP