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Avec leur algorithme, ces élèves ingénieurs prédisent un deuxième tour Fillon/Le Pen

François Fillon lors d'un meeting à Paris, le 18 novembre 2016.

François Fillon lors d'un meeting à Paris, le 18 novembre 2016. - Bertrand Guay - AFP

Cinq étudiants de l’école Telecom ParisTech se sont mis au défi de prédire le résultat de l’élection présidentielle grâce aux recherches Google et à l’analyse des réseaux sociaux. La conclusion de leur outil "Predict the President" donne un duel Fillon/Le Pen au second tour.

Le Pen/Fillon, tel est le résultat du premier tour prédit cette semaine par le projet "Predict the President". Cinq étudiants de l’école d’ingénieurs Telecom ParisTech ont planché plusieurs mois pour offrir une alternative aux traditionnels sondages. Justifiant leurs travaux par l'échec des sondages relatifs aux élections américaines, au Brexit ou encore aux primaires de la droite, ce groupe d’études a pris le parti de ne plus sonder certains échantillons représentatifs de la population, mais d’analyser les réseaux sociaux.

Chaque opinion est répertoriée et classée selon le candidat

Sentir une tendance ou un buzz, voilà ce que permet le big data. Grâce à leur algorithme, les étudiants sondent en continu les opinions qui se diffusent sur les réseaux sociaux, qui sont ensuite enregistrées et analysées. Plus que leur nombre, les éléments présents sur la toile recèlent des informations qualitatives précieuses. En effet, l’algorithme parvient à déceler une émotion dans chaque tweet, le "opinion mining". Autre atout, les résultats s’affinent en temps réel, au fur et à mesure des publications sur Internet.

Pour justifier la qualité et la précision de leurs travaux, les étudiants affirment que leur outil avait déjà prédit la victoire de Benoît Hamon aux primaires de la gauche en janvier dernier, alors même que leur modèle n’était pas complètement établi.

Une méthode qui vient compléter les sondages d'opinion

Reste qu'aussi juste soit leur méthode, celle-ci n'est pas encore prête à supplanter les traditionnels sondages. Bertrand de Véricourt, chef du projet "Predict the President" explique que cette nouvelle méthode de prédiction agit en complément. Les cinq étudiants ont d'ailleurs décidé d’injecter dans leur algorithme les résultats des sondages pour diversifier les sources de données et affiner leurs résultats.

Florent Vairet