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WhatsApp pourrait avoir son milliard de "clients" dès 2016

En 2014, Mark Zuckerberg, patron et fondateur de Facebook (maison-mère de WhatsApp), indiquait que pour se lancer dans une stratégie de monétisation de ses services, il fallait attendre de toucher au moins un milliard de personnes.

En 2014, Mark Zuckerberg, patron et fondateur de Facebook (maison-mère de WhatsApp), indiquait que pour se lancer dans une stratégie de monétisation de ses services, il fallait attendre de toucher au moins un milliard de personnes. - Stan Honda (AFP)

En 3 mois, le site a gagné 100 millions d'utilisateurs. A ce rythme, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook qui a racheté cette "appli" aura gagné son premier pari l'an prochain. Mais pourra-t-il imposer un modèle payant à ce milliard de consommateurs?

Pour l'heure, les messageries par Internet sont gratuites. Mais leur succès semblant n'avoir aucune limite, vont-elles le rester? La question se pose notamment pour WhatsApp qui est toujours loin d'être rentable.

La start-up membre de la galaxie Facebook, vient d’annoncer avoir passé le cap des 800.000 clients, se rapprochant ainsi à grande vitesse du milliard qui change tout. Rien qu'entre janvier et avril, le service a gagné 100 millions de nouveaux abonnés. Alors qu'en juin 2014, il n'avait que... 600.000 clients.

Pour grimper aussi rapidement, le groupe californien a étendu son service à la voix. En d'autres termes, après les SMS, WhatsApp propose désormais un service de téléphonie. WhatsApp devient ainsi le numéro un incontesté de la VOIP. Loin devant Viber et ses 460 millions de clients. Mais il dépasse aussi Messenger, la messagerie de Facebook qui affiche 600.000 d’utilisateurs.

La promesse de Zuckerberg

Malgré ce succès, le service est loin d’être rentable. En janvier, WhatsApp affichait une perte de plus de 230 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de seulement 15,9 millions. Rappelons que pour mettre la main sur cette perle du numérique il y a un peu plus d'un an, Facebook a lâché 22 milliards de dollars. Le temps est-il venu pour passer à un modèle payant ?

Le modèle retenu pour l'instant est le freemium qui, en l'espèce, consiste à laisser les utilisateurs prendre goût au service pendant une année gratuitement puis leur faire payer ensuite 1 dollar par an, La question se pose d’autant plus que Zuckerberg indiquait en 2014 que pour se lancer dans une stratégie de monétisation de ses services, il fallait attendre de toucher au moins un milliard de personnes. Si le rythme d'installation de l'application se maintient, ce sera fait dès 2016.

Pascal Samama