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Quel avenir pour les laboratoires Servier après la mort du fondateur?

Le siège des laboratoires Servier à Suresnes.

Le siège des laboratoires Servier à Suresnes. - -

Décédé mercredi 16 avril, Jacques Servier avait anticipé sa succession. Il a créé une fondation où il a transféré la totalité du capital de son groupe, ce qui empêche l'entreprise de subir une OPA.

Jacques Servier est décédé, mercredi 16 avril à l'âge de 92 ans. Le patron des laboratoires du même nom n'assistera pas au procès du Médiator prévu l'an prochain. Jusqu'au bout, il aura régné sur son groupe pharmaceutique, le deuxième en termes de ventes derrière Sanofi. Il avait pris le soin d'assurer la pérennité des laboratoires avant de partir.

Ce ne sont pas ses trois filles qui hériteront de l'empire industriel bâti par Jacques Servier. Dès le début des années 80, il crée une fondation et y transfert la totalité du capital. Un statut qui empêche le groupe de vendre ou de faire l'objet d'une OPA, la hantise de son patron. Officiellement aucun successeur n'a encore été désigné pour reprendre le flambeau. Mais le groupe Servier a toujours privilégié la solution interne.

Un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros

Les laboratoires Servier représentent près de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Un groupe qui a été, au final, peu impacté par le scandale du Médiator car la grande majorité de ses ventes se fait à l'international.

L'entreprise fait appel à 3.000 chercheurs mais a entamé depuis un an une transformation de sa Recherche et Développement en multipliant les partenariats extérieurs. 14 nouveaux produits sont actuellement en cours d'essais cliniques.

Hélène Cornet