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Baidu, le Google chinois, accélère dans la voiture autonome

BMW est l'allié de Baidu sur la voiture autonome en Chine, le seul à cartographier pour le pays.

BMW est l'allié de Baidu sur la voiture autonome en Chine, le seul à cartographier pour le pays. - Baidu

"Le géant chinois de l'internet va sortir ses premières voitures autonomes dans 3 ans. Elles seront produites en masse deux ans plus tard. En attendant, Baidu effectue des tests avec une BMW "autonome" sur les routes chinoises."

Baidu ne veut pas se laisser distancer par Google et sa voiture autonome, déjà en test sur les routes californiennes. Le puissant moteur de recherche chinois, qui domine son marché intérieur avec 80% de parts de marché, a dévoilé ses projets industriels en la matière.

"Les premières voitures autonomes seront commercialisées dans trois ans et la production de masse sera engagée dans cinq ans" a expliqué Wang Jing, vice-président de Baidu, lors d'une conférence organisée par le quotidien américain The Wall Street Journal à Hong-Kong.

Son futur véhicule autonome serait déjà à l'essai sur le réseau routier pékinois et à Wuhu, au sud-est de la Chine, et en circuit fermé à Shanghai.

Sa première voiture autonome s'appuie sur une BMW

Interrogé sur la domination que pourrait exercer Google sur ce marché, Wang Jing a estimé que "le marché n'en était qu'à ses débuts et qu'il serait suffisamment important pour accueillir plusieurs acteurs et qu'aucun d'entre eux ne dominerait ce marché à ce stade".

La révélation des projets industriels de Baidu sont le prolongement de ses travaux déjà avancés sur la voiture autonome. A la toute fin de l'année 2015, il avait présenté une BMW (la marque allemande est son partenaire dans ce domaine) se conduisant toute seule dans la capitale chinoise, tant dans les rues de la ville que sur autoroutes. La technologie employée repose notamment sur AutoBrain, issue de ses recherches et de ses investissements en matière d'intelligence artificielle. 

Par ailleurs, Baidu compte effectuer des expérimentations sur le sol américain, sur les terres donc de Google, rapportait il y a quelques semaines, le quotidien The Wall Street Journal.

Frédéric Bergé