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Assurance Banque

Votre banque risque-t-elle la faillite ?

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La crise boursière inquiète les clients des banques et certains épargnants se demandent s'ils ne doivent pas retirer leurs économies au cas où leur banque ferait faillite.

Malgré le rebond constaté aujourd'hui sur les places boursières, certains épargnants commencent à céder à la panique et craignent de perdre leurs deniers. Témoin de ce phénomène, Serge Maitre, président de l'Association Française des Usagers des Banques : « La crise s'est traduite par des courriers que nous recevons. Un flot de courrier important, dont 30% expriment cette crainte : « Est-ce que je retrouverai mon argent demain ? » ». Pour Jean-Jacques Defaix, le président de l'Association d'Aide Contre les Abus Bancaires, « ce n'est pas une panique, mais on a quand même quelques appels de gens qui commencent à s'inquiéter et nous demandant « Est-ce que ma banque est à risque ? Est-ce qu'elle pourrait faire faillite ? ». On a déjà ce genre de questions, que l'on n'a pas d'habitude. C'est un phénomène nouveau ».

Il y a très peu de chances que cela arrive car les grandes banques françaises ont des activités diversifiées, et une large part de leurs activités est liée à la banque de détail, c'est-à-dire à destination des particuliers. Un secteur qui n'est évidemment pas touché par la crise des subprimes.

En cas de faillite d'une banque, la loi française protège les économies des épargnants, comme le précise Jean-Jacques Defaix : « La loi de 1999 prévoit que si une banque fait faillite, il y a un fonds de garantie qui est alimenté par toutes les banques et qui garantit chaque client à hauteur de 70 000 euros maximum pour tous les comptes espèces (comptes courants, livrets, PEL...) ». Cependant, ce fonds contient moins de 2 milliards d'euros aujourd'hui, ce qui fait craindre à Serge Maître que la garantie de cette loi ne soit pas suffisante : « Le danger peut venir d'un effondrement non pas d'un seul établissement mais de plusieurs. Nous savons que la garantie repose sur un fonds qui a une réserve et qui risquerait d'être épuisé à cause de la faillite d'une seule banque ».

La rédaction et Yannick Olland