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Ben Bernanke évoque la fin du soutien de la Fed à l'économie américaine

Ben Bernanke a averti l'économie d'une baisse de régime du soutien à la Fed

Ben Bernanke a averti l'économie d'une baisse de régime du soutien à la Fed - -

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a adopté un ton optimiste durant son discours, mercredi 19 juin.Il a indiqué que les injections de liquidités opérées par la Fed pourrait ralentir leur rythme d'ici à la fin de l'année, avant un arrêt total à la mi-2014.

La Réserve fédérale américaine (Fed) n'est pas pressée de diminuer sa perfusion à l'économie américaine. Mais elle l'envisage de plus en plus sérieusement.

C'est en somme le message qu'a voulu faire passer son président, Ben Bernanke, durant son discours, mercredi 19 juin."Le comité (de politique monétaire) estime à ce stade qu'il ferait bien de modérer le rythme des rachats d'actifs plus tard dans l'année", a-t-il déclaré.

"Et si les prochaines données macro-économiques continuent de correspondre à nos attentes actuelles pour l'économie, nous continuerons de réduire le rythme de nos rachats (...) au cours de la première moitié de l'année prochaine, avant une fin de rachats vers la mi-2014."

La Réserve Fédérale achète tous les mois pour 85 milliards de dollars (environ 64 milliards d'euros) de titres sur les marchés financiers, afin de fournir les liquidités nécessaires pour permettre la reprise de l'économie.

Une baisse qui sera opérée en fonction du chômage...

Comme l'indiquait quelques heures auparavant, le communiqué de la Fed, Ben Bernanke a estimé que les signaux économiques se sont amélliorés, confortant l'idée que ce plan est sur la fin.

Néanmoins, le rythme des rachats d'actifs de la Fed ne sera ralenti que si l'économie américaine poursuit son embellie. "Cette sortie progressive sera modulée en fonction des données : un taux de chômage à 7% semble être ce qui mettra fin à la troisième vague d’assouplissement quantitatif", écrit Alexandra Estiot, économiste chez BNP Paribas.

Lorsque le taux de chômage, poursuivant sa décrue, atteindra 6,5%, la Fed pourra ensuite envisager une hausse de ses taux directeurs, Ben Bernanke a suggéré que ce scénario pourrait se produire en 2015.

...Et de l'inflation

Mais un autre paramètre entre en compte. "Nous voulons garder l'inflation près de cet objectif (de 2%), éviter qu'elle soit trop haute mais aussi trop basse", a jouté le président de la Fed, indiquant que celle-ci serait prête à agir à nouveau si c'était le cas.

Le directeur du fonds Pimco, Bill Gross, a, dans une interview à Bloomberg TV souligné l'importance de ce dernier point. "Le marché a mal interprété les cibles de chômage et d'inflation, en oubliant ce dernier point", a-t-il expliqué.

Ben Bernanke a ensuite conclu son discours sur un ton rassurant: "Nous espérons que cela va réconforter les marchés, qu'ils vont comprendre que nous fournirons un soutien quoi qu'il en soit", a-t-il poursuivi. Il a souligné qu'il espérait "inspirer la confiance à la fois chez les acteurs des marchés financiers mais aussi parmi les investisseurs et les consommateurs".

Julien Marion