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Benoît Hamon: "l'économie sociale peut créer des dizaines de milliers d'emplois"

Benoît Hamon était l'invité de BFMTV-RMC, mercredi 29 mai.

Benoît Hamon était l'invité de BFMTV-RMC, mercredi 29 mai. - -

Le ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire et à la consommation était l'invité de BFMTV-RMC, ce mercredi 29 mai. Entre pouvoir d'achat et rémunération patronale, Benoît Hamon a évoqué de nombreux sujets.

Il s'agit peut-être du plus discret des (trop?) nombreux ministres de Bercy. Benoît Hamon, le ministre délégué à la Consommation, ainsi qu'à l'Economie sociale et solidaire, était l'invité de BFMTV-RMC, ce mercredi 29 mai.

Tenant de l'aile gauche du Parti socialiste, il a d'abord voulu faire preuve de mesure, à propos de l'encadrement des rémunérations patronales. Si Pierre Moscovici a récemment annoncé qu'une loi n'était plus d'actualité, Benoît Hamon a affirmé : "le gouvernement n'a pas renoncé à légiférer", notamment dans le cas où "le "say on pay" n'était pas mis en oeuvre".

Il a également évoqué la taxe à 75%, qui sera présente dans la prochaine loi de finances, et qui devrait selon lui, "réguler" ces rémunérations.

Hamon attaque la droite sur le pouvoir d'achat

Interrogé sur le pouvoir d'achat en berne, Benoît Hamon en a profité pour lancer une pique au gouvernement précédent, ainsi qu'à l'opposition actuelle.

S'il a reconnu que la baisse était notamment dû aux augmentations d'impôts, il a voulu rappeler que "sur 20 milliards d'impôts de hausse en 2013, 13 milliards avaient été décidées lors des lois de finances précédentes. Donc l'essentiel des augmentations, c'est la droite".

La portabilité bancaire dans le projet de loi sur la consommation?

Le ministre a ensuite défendu son projet de loi sur la consommation, dans lequel pourrait figurer la portabilité bancaire. A l'instar des téléphones portables, les clients pourraient ainsi changer de banque sans changer de numéro de compte, afin de faciliter certaines démarches.

Mais il s'est voulu prudent: "si des amendements sont déposés, on discutera. Mais il a admis que le projet serait sûrement mal reçu dans le monde bancaire, "notamment car chacun veut garder sa clientèle." Mais sur le fond, "il n'y a pas de raison que cela se fasse dans le domaine des mobiles" et pas dans le secteur bancaire.

L'économie sociale et solidaire, un secteur plein d'avenir

Enfin, Benoît Hamon a évoqué un second projet de loi, portant sur l'économie sociale et solidaire, qui devrait être présenté en Conseil des ministres mi-juillet.

Un secteur qui, selon lui, résiste à la crise car "les entreprises se donnent l'obligation de réinjecter leurs bénéfices dans l'entreprise, plutôt que de verser des dividendes aux actionnaires". Pour lui, l'économie sociale, qui représente déjà 10% du PIB, pourrait créer "des dizaines de milliers d'emplois" dans un avenir proche. C'est tout le mal que l'on lui souhaite.

Y. D.