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Grande distribution: Bercy dit stop à la guerre des prix

Le gouvernement veut responsabiliser les distributeurs sur les conséquences pour les producteurs de leur politique de prix bas.

Le gouvernement veut responsabiliser les distributeurs sur les conséquences pour les producteurs de leur politique de prix bas. - Fred Dufour - AFP

Le gouvernement s'attaque à la course aux prix bas qui se joue dans les supermarchés. Les ministres Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll vont convoquer prochainement à Bercy les principaux intéressés, les distributeurs. Mais leurs marges de manoeuvre sont faibles.

Comment venir à bout de cette course aux prix bas, qui frôle la déflation, qui assèche la trésorerie des producteurs et qui conduit à la fermeture d'une entreprise alimentaire par jour. Le gouvernement s'empare de la question. Les ministres Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll vont convoquer prochainement à Bercy les principaux intéressés, les distributeurs, les industriels et les représentants des producteurs, très prochainement, probablement dans les 15 jours à venir.

Ils vont tenter de les responsabiliser alors que les négociations commerciales 2015 avec les producteurs commencent ce mois-ci. Mais en pratique, le gouvernement ne peut pas en faire beaucoup plus. 

Son seul moyen d'action explique l'ania (association nationale des industries alimentaires) est de faire respecter la loi, c'est à dire contrôler et sévir en cas d'abus durant les négociations commerciales.

Fin de non recevoir chez Leclerc

Un minimum qui ne suffira pas. Signer des chartes ou supprimer les comparateurs de prix non plus. Faute de ne rien pouvoir imposer, le gouvernement en est réduit à appeler à la responsabilité sociétale des enseignes.

Fin de non-recevoir chez Leclerc qui oeuvre dit- il pour le porte-monnaie des consommateurs. D'autres comme Système U, Carrefour, Auchan, sont plutôt partants. La situation n'est plus tenable expliquait encore la semaine dernière Georges Plassat, PDG de Carrefour. Mais ça c'est pour le discours. Dans un marché constant, le premier qui remonte ses prix est perdant à court terme.

Hélène Cornet avec BFMbusiness.com