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Bernard Charlès: "le chiffre d'affaires de Dassault va doubler d'ici à 2015"

Bernard Charlès, le président directeur général de Dassault System, était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans Le Grand Journal ce 11 décembre.

Bernard Charlès, le président directeur général de Dassault System, était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans Le Grand Journal ce 11 décembre. - -

Le président directeur général de Dassault System, qui se lance dans la démocratisation de la 3D à coup d'acquisitions, a décrypté la mutation dans laquelle il entraîne le groupe, ce mercredi 11 décembre sur BFM Business.

Dassault Systèmes est actuellement à 950 millions d'euros d'acquisitions dans la 3D, avec notamment le rachat de l'allemand RTT, un éditeur de logiciels de visualisation 3D haut de gamme à usage professionnel, pour "démocratiser la 3D". Son PDG, Bernard Charlès, invité sur BFM Business ce mercredi 11 décembre, croit dur comme fer à l'avenir de cette technologie.

"Demain, vous saurez choisir un habit, vous voir en 3D, vérifier que ce vêtement correspond à votre morphologie, l'imprimer en 3D", s'enthousiasme-t-il.

Autre enjeu de cette technologie: les matières premières. "La dépendance aux matières premières devient un vrai sujet géopolitique, comme il y a cinquante ans". Or la 3D peut servir à "modéliser les sous-sols", explique Bernard Charlès.

Dassault change de spécialités

"On connait Dassault Systèmes pour faire des avions, des trains", explique son PDG. Cela va changer: en 2015, l'activité de l'entreprise représentera "tous les problèmes d'aménagement du territoire et de gestion des ressources, de modélisation du corps humain, simulation de la chirurgie, les robots d'intervention". Le chiffre d'affaires, prévu à près de 3 milliards fin 2013, devrait doubler d'ici là.

De nouvelles acquisitions de prévues chez Dassault? Bernard Charlès prévoit de "continuer sur le rythme actuel pour les prochaines années". De quoi innover encore en somme.

A propos d'innovation, le patron de Dassault System a une proposition à faire au gouvernement pour la développer davantage en France: suivre l'exemple allemand où "vous créez une entreprise, vous la revendez, vous n'êtes pas fiscalisé si vous réinvestissez dans une nouvelle start-up".

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