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Bill Gates met sa fortune et son image au service des cleantech

Bill Gates, investisseur philanthrope est sur tous les fronts. Son dernier combat ? La lutte contre le réchauffement climatique.

Bill Gates, investisseur philanthrope est sur tous les fronts. Son dernier combat ? La lutte contre le réchauffement climatique. - Joshua Lott - AFP

À l’occasion de la COP21, le cofondateur de Microsoft lève le voile sur deux programmes d’investissements et de soutien aux technologies vertes.

Des milliards de dollars pour les énergies vertes. L’homme le plus riche du monde (sa fortune est évaluée à 79,2 milliards de dollars par le magazine Forbes) en est convaincu: les technologies de rupture, censées permettre au monde de se détourner des énergies carbonées (hydrocarbures, charbon, etc.), vont connaître leur essor dans les cinq prochaines années. Seule ombre au tableau, ces cleantech, présentes dans les secteurs de l’électricité, des transports, de l’industrie, de l’agriculture ou encore des systèmes énergétiques, ont besoin d'importants capitaux pour développer leurs projets.

C’est pour cette raison que Bill Gates a décidé de constituer autour de lui un groupe indépendant de 28 investisseurs. Cette alliance, baptisée "Breakthrough Energy Coalition" réunit de grands noms de la high-tech. On retrouve ainsi parmi ses membres Jeff Bezos (le patron d’Amazon), l’emblématique fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg ou encore le PDG du groupe chinois Alibaba, Jack Ma, et même un français, Xavier Niel.

Bien que Bill Gates a annoncé publiquement le montant de sa participation (2 milliards de dollars), le montant total de l'enveloppe n’a pas été dévoilé.

Vers un "mix énergétique propre et abordable"

Toujours sous le parrainage de Bill Gates, et à l’occasion de l’ouverture de la COP21, François Hollande, Barack Obama et 17 autres chefs d’État ont lancé l’initiative "Mission Innovation". Ils se sont ainsi engagés à doubler en cinq ans les crédits versés pour le développement des énergies propres.

Ces vingt pays, parmi lesquels figurent de grands consommateurs d'énergie comme la Chine, l'Inde ou le Brésil, représentent d'ores et déjà "80% du budget mondial de recherche et développement dans le domaine des énergies propres".

Selon la Maison-Blanche, avec cet engagement, le phénomène de la "vallée de la mort", consistant à laisser en sommeil des projets faute de financements devrait être évité. Mieux, un tel soutien étatique pourrait même permettre d'accélérer l'innovation et l'émergence de nouvelles technologies aptes à "définir un mix énergétique propre, abordable et fiable."

Antonin Moriscot