Pourquoi BlackBerry n'exclut plus de se vendre

Il y a un an, le fabricant canadien de téléphone écartait la possibilité d'une vente d'un revers de la main. Ce lundi 12 août, il met l'option sur la table. Entre temps, BlackBerry a continué de perdre des parts de marché.

L'action BlackBerry est en forte hausse à Wall Street ce lundi 12 août en fin d'après-midi. Le conseil d'administration a annoncé une heure avant l'ouverture des marchés américains que le fabricant canadien étudiait des "options stratégiques".

Trois seraient sur la table: une co-entreprise, des partenariats et une vente à un tiers. Evidemment, c’est le scénario de la vente que tout le monde retient. Depuis plusieurs jours, les spéculations vont bon train sur l'avenir du groupe. Vendredi, Reuters évoquait une sortie de la cote.

Des scénarios nouveaux. L'année dernière, le groupe s'était rapproché de deux banques, JPMorgan et RBC, mais à l'époque, BlackBerry écartait l'option d'une vente.

Android et IOS loin devant BB10

Aujourd'hui, le Canadien refait les comptes. L'univers des smartphones est toujours plus concurrentiel. De nouveaux Galaxy et iPhone sont attendus pour l'automne. Et pour l'instant, les tentatives de renouveau n'ont pas porté leurs fruits. BlackBerry a bien lancé de nouveaux modèles, notamment le Z10, mais les ventes ne suivent pas encore.

Même échec pour son système d'exploitation. Une nouvelle version est sortie, le BlackBerry 10. Mais le fabricant continue de perdre des parts de marché: il ne capte que 3% du marché mondial, très loin derrière l'Android de Google et l'iOS d'Apple.

Dans ce contexte, le comité spécial joue le tout pour le tout. Le processus annoncé doit créer de la valeur et accélérer le déploiement du BlackBerry 10. Le comité a conscience des défis qui l'attendent. Il l'avoue, il n’est pas sûr d’aboutir à un résultat.

Aurélie Boris correspondante à New York