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Blackberry dément discuter avec Samsung de son rachat

Blackberry tente actuellement de relever sa tête

Blackberry tente actuellement de relever sa tête - Christophe Robert Alba - Flickr - CC

L'action du fabricant de smartphone a terminé en hausse de 30% à Wall Street, mercredi 14 janvier, portée par des rumeurs de rachats par Samsung, qui ont ensuite été démenties par les deux groupes.

Comme souvent en bourse, il suffit d'une rumeur pour faire décoller le titre d'une entreprise. C'est ainsi que mercredi 14 janvier l'action du fabricant de téléphone BlackBerry (ex-RIM) a bondi de plus de 30% à 12,60 dollars, à la clôture de Wall Street.

En cause: des informations de l'agence Reuters comme quoi Samsung aurait, la semaine dernière, approché BlackBerry pour le racheter et mettre ainsi la main sur son portefeuille de brevets.

Le groupe coréen aurait proposé une fourchette de prix entre 13,35 et 15,49 dollars l'action qui aurait valorisé BlackBerry entre 6 et 7,5 milliards de dollars.

Seulement voilà, cette information a été vite démentie par les deux groupes en question. "BlackBerry n'a pas eu de discussions avec Samsung concernant une offre possible d'achat", a ainsi indiqué le fabricant canadien dans un communiqué. Samsung a pour sa part réfuté dans un communiqué des informations de presse "infondées".

Du coup, dans les échanges après-bourse, l'action de BlackBerry perdait -12%.

La restructuration de Blackberry

Un gestionnaire de portefeuilles du secteur des technologies de communications, Carl Simard, du cabinet Medici à Montréal, avait fait part de son scepticisme sur cette transaction. Samsung "n'est pas dans le business de vendre des systèmes de sécurité", avait-il déclaré à l'AFP.

Le fabricant canadien, au bord de la faillite en 2013, a achevé une sévère restructuration l'automne dernier et a recentré ses activités sur les services aux professionnels en misant sur son système de sécurité et un nouveau système d'exploitation.

Le groupe pèse cependant moins de 1% sur le marché des smartphones, dont il a été le pionnier au tournant de l'an 2000. BlackBerry avait surpris les analystes en décembre en annonçant pour le troisième trimestre une réduction considérable de ses pertes, à 148 millions de dollars, contre 4,4 milliards sur la même période en 2013. Mais l'avenir reste sombre pour BlackBerry.

Des perspectives délicates

Les analystes financiers sont en effet prudents sur les capacités du groupe BlackBerry à se redresser significativement avec ses derniers produits dont le smartphone Passport, lancé fin septembre. Dans une note mardi, Michael Walkley pour la société Canaccord, expliquait ainsi avoir révisé à la baisse ses attentes pour les ventes de boîtiers du dernier trimestre de l'exercice fiscal (décembre à février) du fabricant canadien.

"En dépit de nos attentes d'une amélioration progressive des ventes de boitiers et des marges" pour l'exercice fiscal 2016 (mars 2015 à février 2016), "nous prévoyons que BlackBerry continuera d'enregistrer des pertes en raison de la réduction des fortes marges des services aux entreprises à peine compensée par les ventes de logiciels", expliquait ainsi Michael Walkley. Ce dernier avait un objectif de cours de 10 dollars pour BlackBerry. De son côté la banque Morgan Stanley est encore plus pessimiste avec un objectif de 7 dollars pour l'action.

J.M. avec agences