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Blanchiment d'argent: 300 millions de dollars d'amende pour Standard Chartered aux Etats-Unis

La banque avait déjà été frappée par plusieurs amendes en 2012

La banque avait déjà été frappée par plusieurs amendes en 2012 - Alex Odle - AFP

Le groupe bancaire britannique a écopé, ce mardi 19 août, de cette amende qui sanctionne le non-respect d'engagement pris en 2012. Certaines activités de l'établissement sont également suspendues.

Standard Chartered sanctionnée par les autorités américaines. La banque britannique a, ce mardi 19 août, écopé d'une amende de 300 millions de dollars, pour ne pas avoir respecté des engagements, pris en 2012, pour lutter contre le blanchiment d'argent.

L'accord à l'amiable rendu public par le régulateur financier de l'Etat de New York (DFS) prévoit en outre la suspension des opérations de compensation en dollars de sa filiale new-yorkaise réalisées pour le compte de "clients à haut risque" de sa filiale de Hong-Kong SCB.

La banque doit aussi mettre fin à "des relations avec des clients à haut risque" aux Emirats Arabes Unis, et elle n'acceptera plus de nouveaux clients pour des compensations en dollars sans l'accord préalable du DFS, précise le communiqué.

Cette amende de 300 millions de dollars s'ajoute à une pénalité de 340 millions de dollars imposée par le même régulateur durant l'été 2012, pour avoir permis des transactions financières en violation de l'embargo américain contre l'Iran, suivie quelques mois plus tard par 327 millions supplémentaires réclamés par le Trésor américain et la banque centrale (Fed).

"Il doit y avoir des conséquences"

Le régulateur américain justifie ces sanctions par le fait que la banque n'a pas remédié aux manquements internes dans ses systèmes de lutte anti-blanchiment, contrairement aux engagements pris lors de l'accord de 2012. Ces manquements ont été découverts par le contrôleur indépendant mis en place à l'époque.

"Si une banque ne tient pas ses engagements, il doit y avoir des conséquences. C'est particulièrement vrai dans un domaine aussi grave que le respect des règles anti-blanchiment d'argent, qui est vital pour aider à prévenir le terrorisme et les abus des droits de l'Homme", a commenté le chef du DFS, Benjamin Lawsky, cité dans le communiqué.

Ce dernier était à l'origine de la gigantesque amende de 8,9 milliards de dollars infligée il y a quelques semaines à la banque française BNP Paribas, pour avoir violé des embargos américains contre le Soudan, Cuba et l'Iran.

J.M. avec AFP