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Blendle: la start-up qui veut révolutionner l'info en France

Blendle propose des articles à l'unité pour environ 20 cents, et touche 30% de commission sur la vente.

Blendle propose des articles à l'unité pour environ 20 cents, et touche 30% de commission sur la vente. - Blendle

Cette start-up néerlandaise vient de lever 3 millions d'euros auprès du New York Times et d'Axel Springer. Après avoir révolutionné la consommation de l'info aux Pays-Bas, elle envisage de s'installer en France.

"L'iTunes de l'info". Blendle, start-up néerlandaise créée par un ancien journaliste, est un kiosque en ligne qui entend révolutionner le business model de la presse en ligne. Sa stratégie convainc en tout cas de grands noms du secteur: Le New York Times et le groupe de media allemand Axel Springer viennent d'investir 3 millions d'euros dans l'entreprise.

Une levée de fonds réussie qui montre la foi qu'on les observateurs dans sa croissance. Et notamment à l'international: Blendle est actuellement en discussion avec des medias français pour se lancer dans l'Hexagone. Elle compte aussi s'implanter en Allemagne, en Espagne et en Scandinavie.

Un succès fou aux Pays-Bas

Blendle agrège des articles de presse et les vend à l'unité à ses clients internautes, par opposition à la vente du journal en entier. Le prix de vente, quelque 20 cents en moyenne par article, est déterminé par le média producteur. La société Blendle prend une commission équivalente à 30% du prix de vente. Jusque-là, rien de neuf par rapport à ePresse et autres kiosques digitaux.

Sauf qu'aucun autre ne peut revendiquer un tel succès. Aux Pays-Bas, le site draine déjà 135.000 souscripteurs alors qu'il ne s'est lancé qu'en avril 2014. Et il en accueille entre 15.000 et 20.000 nouveaux par mois, indique son patron et fondateur, Marten Blankesteijn aux Echos ce 31 octobre.

Son aspect social constitue un autre plus. Outre acheter les articles qui vous intéressent, vous pouvez connaître les plus populaires, ceux que lisent vos amis. Vous pouvez détailler votre profil pour recevoir des alertes sur les sujets qui vous tiennent à cœur.

Trouver un accord avec les éditeurs

Pour s'implanter en France, Blendle va devoir nouer des partenariats avec les medias français. La start-up assure s'inscrire dans la recherche de solutions visant à générer sur internet les bénéfices qui ne sont plus réalisés grâce aux versions papier. Mais les éditeurs hexagonaux sont sceptiques.

Dejà, ePresse s'était cassé les dents en cherchant un accord avec eux pour proposer des "bouquets thématiques" sur l'économie ou la mode avec des articles issus de publications différentes. Une des raisons de cet échec: les différents titres n'étaient pas parvenus à s'entendre sur la répartition des droits.

Blendle y croit quand même. Et si ça ne fonctionne pas, la start-up se développera ailleurs. Car selon son patron, "beaucoup d'éditeurs nous ouvrent les bras dans le monde, nous irons au plus vite, il y a d'autres grands pays"!

N.G.