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BNP Paribas: pourquoi les sanctions devraient être sévères

BNP Paribas aurait continué à réaliser des opérations litigieuses jusqu'en 2011 voire en 2012.

BNP Paribas aurait continué à réaliser des opérations litigieuses jusqu'en 2011 voire en 2012. - -

L'accord entre les autorités américaines et l'établissement français devrait être dévoilé ce lundi 30 juin vers 22 heures. La sévérité des sanctions qui devraient être prononcées serait due à des circonstances aggravantes.

Le dossier BNP Paribas aux Etats-Unis bat son plein. Tous les détails de l'accord entre la banque et les autorités américaines sont attendus ce soir après la clôture de Wall Street. Le conseil d'administration de BNP a validé dimanche 29 juin les sanctions dont l'essentiel est déjà connu: la banque écope d'une amende d'un peu moins de 9 milliards de dollars et une partie de ses activités de compensation en dollars va être suspendue. Enfin, elle va devoir plaider coupable.

Pourquoi? Des dysfonctionnements sont intervenus et des erreurs ont été commises. Jean-Laurent Bonnafé, le directeur général de la banque, l'a lui-même admis dans un courrier adressé aux salariés vendredi 27 juin et il est d'autant plus à l'aise pour le faire dans la mesure où il n'était pas aux manettes de la banque aux moments des opérations concernées.

30 milliards de dollars d'opérations litigieuses

De quelles erreurs parle-t-il? On en saura plus quand il livrera tous les détails du plaider coupable. Seule certitude: on sait aujourd'hui que quelques 30 milliards de dollars d'opérations litigieuses ont été identifiées.

Et il semble qu'il y ait eu des circonstances aggravantes dans cette affaire. Selon plusieurs sources, la banque aurait continué à réaliser des opérations jusqu'en 2011, voire 2012. Bien après l'ouverture de l'enquête donc, à une époque où le caractère litigieux des opérations ne faisait plus aucun doute. Dès lors, BNP Paribas a été jugé non coopérative d'où la sévérité de la sanction.

Caroline Morisseau