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Boeing ne veut pas laisser Airbus s'emparer seul du marché iranien

Un Boeing 747 d'Iran Air sur le tarmac de l'aéroport Mehrabad de Tehran, en janvier 2013.

Un Boeing 747 d'Iran Air sur le tarmac de l'aéroport Mehrabad de Tehran, en janvier 2013. - AFP- behrouz Mehri

"Une délégation de dirigeants du géant américain de l'aéronautique a rencontré des responsables iraniens ce week-end. Objectif: préparer la vente de Boeing 737, 777 et 787."

La levée des sanctions économiques occidentales contre l’Iran en janvier permet à Boeing de renouer des relations commerciales. Le constructeur aéronautique américain a commencé à envisager la vente d’avions neufs à l’Iran lors de la visite d’une délégation de ses dirigeants à Téhéran ce week-end, d’après une source proche du dossier citée par l’AFP. Il s’agirait des trois modèles les plus vendus par Boeing, les 737, 777 et 787.

Une première étape

Pour l’instant, rien n’est conclu définitivement. Au mois de février, le concurrent d'Airbus avait obtenu le feu vert des autorités américaines pour nouer des contacts avec les compagnies aériennes iraniennes mais a tout de même besoin d'une licence spéciale supplémentaire pour leur vendre ses appareils. L'embargo américain est loin d’être levé en totalité.

"Les rencontres que nous avons eues avec les compagnies aériennes sont une étape dans un processus qui en compte plusieurs", a réagi Dern, un porte-parole de Boeing. Il a expliqué que ces rencontres avaient permis au constructeur de "mieux" comprendre l'état de la flotte iranienne et les projets pour de futures opérations notamment. "S'il devait y avoir un accord à terme, il serait conditionné à l'approbation du gouvernement américain", a averti le porte-parole.

Moderniser la flotte

L'Iran a déjà commandé environ 200 appareils à trois groupes aéronautiques, dont la majorité à l'européen Airbus. Le constructeur brésilien Embraer, troisième avionneur mondial, et ATR, le spécialiste français des avions régionaux à turbopropulseur, sont également concernés.

D'après l'Autorité iranienne de l'aviation civile, le pays le plus peuplé du Moyen-Orient, a besoin de 400 à 500 avions de ligne sur les dix prochaines années pour moderniser sa flotte vieillissante. Cette dernière est pour l’instant composée de 140 appareils en activité, dont la moyenne d'âge est d'environ 20 ans.

A.R. avec AFP