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Bombardier a toujours mal à son activité aéronautique

Bombardier s'estime victime de la faiblesse de la demande pour sa gamme Global, d'avions d'affaire

Bombardier s'estime victime de la faiblesse de la demande pour sa gamme Global, d'avions d'affaire - AFP Leon Neal

L'industriel canadien supprimera 1.750 emplois dans sa branche aéronautique. Les avions d'affaires sont en cause après des retards sur son programme d'avions régionaux.

Si les trains Bombardier ne sont pas en cause, les difficultés de son activité Avions d'affaires plombe le groupe canadien. Une nouvelle vague de suppression de 1.750 emplois est prévue dans la division aéronautique, en proie à des difficultés depuis plusieurs mois.

Montréal avec 1.000 emplois supprimés est principalement concernée, suivie par Toronto (480 postes) et Belfast (Irlande) avec 250 postes.

L'industriel canadien justifie cette restructuration par la baisse des commandes pour des avions d'affaires de sa gamme Global (5000 et 6000) nécessitant une réduction des "cadences de production".

C'est "la situation économique actuelle et les enjeux géopolitiques de certains marchés, dont l'Amérique latine, la Chine et la Russie" qui a provoqué la baisse des achats d'avions d'affaires, selon Bombardier.

Le groupe avait essuyé une perte de 1,2 milliard de dollars, l'an dernier en raison des retards sur son programme d'avions de ligne régionaux CSeries. Le coût du programme a dérapé de deux milliards de dollars et se chiffre maintenant à 5,4 milliards.

Bombardier va céder en bourse une part de l'activité Transport

Résultat: ce tout nouvel avion, dont les premières livraisons devraient intervenir en toute fin d'année, a déjà nécessité la suppression de 1.700 emplois annoncés en décembre 2013 pour la branche aéronautique. 

Bombardier avait ensuite licencié 1.800 personnes dans le cadre d'une réorganisation de toutes ses activités aéronautiques l'été dernier.

Puis, tout début 2015, Bombardier avait accusé aussi une baisse des commandes de ses avions Learjet 85 pour expliquer la suppression d'un millier de postes sur les sites de production de Querétaro au Mexique, et de Wichita aux États-Unis.

Les difficultés financières de cette activité sont telles que le groupe a décidé le 7 mai 2015, de céder sur le marché boursier une participation minoritaire de sa division de matériels ferroviaires, Bombardier Transport, avant la fin de l'année 2015.

F.Bergé avec AFP