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Transports

Brexit: Toyota inquiet pour sa "survie" au Royaume-Uni

Toyota inquiet du Brexit.

Toyota inquiet du Brexit. - JIM WATSON / AFP

Préoccupé par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le président du constructeur japonais craint une perte de compétitivité de son groupe dans le pays où il emploie 3.400 personnes.

Le Brexit fait peser des craintes sur Toyota. Le président du géant automobile japonais a fait part ce mercredi de son inquiétude quant à la compétitivité de ses activités au Royaume-Uni au lendemain d'un discours de Theresa May en faveur d'un "Brexit dur". "Nous avons vu la direction prise par la Première ministre britannique. Nous allons maintenant voir, tous ensemble avec nos fournisseurs, comment notre entreprise peut survivre", a prévenu Takeshi Uchiyamada, président du conseil d'administration du constructeur, dans un entretien accordé au Financial Times à l'occasion du Forum économique mondial à Davos.

Les activités des constructeurs d'automobiles étrangers au Royaume-Uni pourraient être affectées par la perspective du "Brexit dur" défendu mardi par Theresa May. Cette dernière a annoncé vouloir sortir du marché unique européen, afin de bâtir de nouveaux accords de libre-échange avec l'UE. "Nous réfléchissons et discutons avec le gouvernement afin de savoir comment maintenir la compétitivité et (...) nous espérons être capables de dessiner un avenir prometteur pour notre implantation" dans le pays, a dit Takeshi Uchiyamada. Le dirigeant a toutefois expliqué qu'aucune décision n'a été prise à ce stade et qu'il attendra de voir comment les 27 États membres de l'UE s'entendent pour répondre aux propositions de Londres.

3.400 emplois au Royaume-Uni

Toyota possède deux usines au Royaume-Uni, à Burnaston dans le centre de l'Angleterre pour l'assemblage des véhicules et à Deeside au Pays de Galles pour les moteurs. Il emploie plus de 3.400 personnes dans le pays.

La préoccupation du groupe japonais fait écho à la situation de son concurrent Nissan qui a obtenu des garanties auprès du gouvernement britannique en octobre en échange de l'engagement de continuer à investir sur son site de Sunderland (nord-est de l'Angleterre).

P.L avec AFP