Bruno Le Maire: "Air France disparaîtra si elle ne fait pas les efforts de compétitivité nécessaires"
Bruno Le Maire s'est inquiété ouvertement, sur l'antenne de BFMTV, de la situation de blocage du dialogue social d'Air France qui a conduit son PDG à démissionner vendredi 4 mai. "Je ne comprends pas la situation actuelle alors qu'Air France était sur la bonne voie. L'enjeu c'est la survie de la compagnie qui risque de disparaître si elle ne fait pas les efforts de compétitivité nécessaires" a souligné le ministre de l'Économie et des Finances.
Bruno Le Maire en appelle "à la raison" et "au sens des responsabilités de chacun, des personnels navigants, des personnels au sol, des pilotes." Enfonçant le clou, le ministre a ajouté: "Quand on a le niveau de rémunération des pilotes d'Air France, que l'on sait que l'entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées que celles qui sont sur la table". En plus de la revendication salariale unitaire, les pilotes de la compagnie ont des demandes qui leur sont propres. Ils réclament, plus spécifiquement, une hausse de 4,7 % en plus des 6 % de "rattrapage" des salaires exigés par l'intersyndicale.
Pour Bruno Le Maire, "L'État n'est pas là pour éponger les dettes"
"On se trompe si on pense que l'État épongera les pertes d'un groupe qui ne réalise pas les efforts pour se mettre au niveau de compétitivité des compagnies aériennes concurrentes en Europe et dans le monde" a t-il prévenu, ajoutant qu'avec ses 14% du capital d'Air France, "l'État n'est pas seul à décider".
Enfin, concernant les missions qui attendent le futur PDG qui succèdera à Jean-Marc Janaillac, démissionnaire, il a affirmé: "sa feuille de route sera le rétablissement à la fois du dialogue social, sans lequel la compagnie ne peut avancer, et de la compétitivité de l'entreprise" pour lui permettre d'affronter la concurrence internationale dans le transport aérien.
Jean-Marc Janaillac reste en poste jusqu'au 15 mai