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Concurrence: Google a "hâte" d'en découdre avec Bruxelles

La Commission européenne accuse Google d'abus de position dominante.

La Commission européenne accuse Google d'abus de position dominante. - Kimihiro Hoschino - AFP

La Commission européenne est passée à l'offensive contre le groupe américain Google. qu'elle accuse d'abus de position dominante. Google répond avoir "hâte de discuter" avec elle.

Le géant américain Google a "hâte de discuter avec la Commission européenne au cours des prochains mois" au sujet des accusation d'abus de position dominante lancées à son encontre, indique le groupe mercredi dans des messages postés sur son blog officiel.

Les accusations passées d'atteintes portées aux consommateurs et aux concurrents "se sont révélées loin de la vérité", ajoute l'entreprise.

La Commission européenne a ouvert mercredi une enquête contre Google pour déterminer si le géant américain n'enfreint pas les règles européennes de concurrence avec son système d'exploitation pour téléphone portable Android.

"La Commission européenne a ouvert une procédure formelle d'examen contre Google afin d'examiner en profondeur si le comportement de l'entreprise concernant son système d'exploitation pour appareils mobiles Android ainsi que les applications et les services pour smartphones et tablettes enfreint les règles de l'UE en matière de concurrence", a indiqué la Commission dans un communiqué.

Vers une amende de 6 milliards de dollars?

En outre, Bruxelles est passée à l'offensive contre son moteur de recherche éponyme. Elle l'accuse d'abus de position dominante. "Je crains que l'entreprise n'ait injustement avantagé son propre service de comparaison de prix, en violation des règles de l'UE en matière d'ententes et d'abus de position dominante", a déclaré la commissaire européenne en charge du dossier, Margrete Vestager.

Concrètement, la Commission craint que les utilisateurs de Google, qui représente 90% des recherches sur l'internet dans le plupart des pays d'Europe, "ne voient pas nécessairement les résultats les plus pertinents en réponse à leurs requêtes".

La Commission a fait parvenir une communication de ses griefs au groupe de Mountain View, qui a désormais dix semaines pour répondre.

Google a à présent la possibilité de convaincre la Commission du contraire. Toutefois, si l'enquête devait confirmer nos craintes, Google devrait en assumer les conséquences juridiques et modifier la façon dont elle conduit ses activités en Europe", a ajouté Margrete Vestager, avant d'entamer une visite de deux jours à Washington jeudi et vendredi.

Une solution à l'amiable est toujours possible à ce stade de la procédure mais, dans le pire des cas, Google pourrait écopé d'une amende équivalent à 10% de son chiffre d'affaires et dépassant donc les 6 milliards de dollars.

N.G. avec agences