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138 millions d'euros d'amende pour le cartel des cartes à puce

Les cartes à puce sont notamment contenues dans les cartes d'abonnement pour les transports en commun

Les cartes à puce sont notamment contenues dans les cartes d'abonnement pour les transports en commun - Protoplasmakid - CC - Flickr

La Commission européenne a décidé, ce mercredi 3 septembre, de sanctionner Infineon, Philips et Samsung, coupables d'entente sur les prix. Les faits sanctionnés ont été accomplis entre 2003 et 2005.

La sanction est désormais tombée pour le cartel des cartes à puce. Ce mercredi 3 septembre, la Commission européenne a annoncé avoir infligé une amende totale de 138 millions d'euros à trois entreprises, coupables d'entente sur les prix.

Dans le détail, Bruxelles sanctionne l'allemand Infineon à hauteur de 82,8 millions d'euros. Philips écope d'une amende de 20,1 millions d'euros. Samsung a, lui, bénéficié d'une réduction de 30% pour avoir coopéré avec les autorités européennes. Son amende s'élève au final à 35 millions d'euros.

Les entreprises en question ont été reconnues coupables d'avoir entretenu des contacts bilatéraux entre septembre 2003 et 2005, en vue de décider de leurs réponses respectives aux clients désireux d'obtenir des baisses de prix.

Ces pratiques sont contraires aux règles de l'Union européenne interdisant les ententes.

Immunité total pour un quatrième participant

Un quatrième participant au cartel, Renesas, qui était à l'époque une entreprise commune des japonais Hitachi et Mitsubishi, a bénéficié d'une immunité totale pour avoir été le premier à révéler l'existence de l'entente à la Commission, ce qui lui a permis d'éviter une amende de plus de 51 millions d'euros.

"À l'ère du numérique, presque tout le monde utilise des puces pour cartes, dans son téléphone portable, sa carte bancaire ou encore son passeport. Il est essentiel que les entreprises qui les produisent s'attachent avant tout à faire mieux que leurs concurrents en innovant et en offrant les meilleurs produits aux prix les plus intéressants", a déclaré Joaquin Almunia, le commissaire européen en charge de la concurrence, cité dans un communiqué.

"Si, à l'inverse, les entreprises choisissent de s’entendre, au détriment des clients et des consommateurs, elles s'exposent à des sanctions", a-t-il ajouté.

J.M. avec AFP