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Btwinz importe le concept d'usine à start ups

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Bien plus qu'un incubateur, Btwinz apporte une aide opérationnelle aux sept start ups de son portefeuille, toutes spécialisées dans les services SaaS.

En anglais, on appelle cela une start up factory: littéralement, une usine à start ups.

C'est le modèle choisi par le britannique Iron Web ou le français Btwinz. "Nous n'incubons pas les start-ups, nous les co-fondons, puis nous les guidons. Nous ne leur apportons pas d'argent, mais notre expérience dans la recherche de financements, la démarche commerciale, la croissance de l'entreprise..., bref tout ce qu'une start up a du mal à faire tout seule", explique le président Bertrand Fredenucci. 

Serial entrepreneur

Ce dernier a en effet une certaine expérience: "j'ai déjà monté 20 boîtes", raconte-t-il. Notamment Baobaz, une agence spécialisée dans les sites de commerce électronique pour le secteur de la mode. Après avoir fait croître son chiffre d'affaires jusqu'à 12 millions d'euros en 2012, il quitte Baobaz mi-2013 pour créer Btwinz avec son frère Didier. Baobaz sera racheté par agence Revolution9 en 2014.

Aujourd'hui, Btwinz a déjà six sociétés en portefeuille: Quanta; Alphalyr; Mazeberry; Maintpress; Incremential et Leadnovation. L'une (Quanta) a déjà levé un million d'euros, et l'autre (Mazeberry) 300.000 euros. A cela s'ajoute la filiale française de l'allemand Facelift. Et une autre a déjà été revendue avec plus-value.

Une start up par trimestre

Toutes ces start up ont choisi le même domaine: le SaaS (software as a service) pour les entreprises, essentiellement dans le commerce électronique. "Chaque start up apporte une brique technologique précise pour répondre aux besoins les plus pointus des sites web des grandes marques", explique Bertrand Fredenucci, qui trouve donc ses idées en "comprenant les besoins des directions numériques des grandes marques".

Btwinz, en tant que co-fondateur, prend une part du capital qui va de 20% à 80%. Btwinz explique aussi à ses start up comment se développer avec le minimum de dépenses. Résultat: "toutes nos start up sont à l'équilibre", souligne Bertrand Fredenucci. Son objectif est de donner naissance à une nouvelle start up par trimestre.

Un fonds tué dans l'oeuf

Son seul regret: n'avoir pu monter un fonds financé par des business angels et spécialisé de financement en amont (pré-seed). "Le fonds devait faire 5 millions d'euros, mais nous avons abandonné suite à l'entrée en vigueur de la directive AIFM, qui impose un agrément par l'AMF, et par à, des frais administratifs énormes, qu'on ne peut pas amortir sur un fonds de moins de 30 millions d'euros". 

Jamal Henni