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Carmat: "France 2 a fait un reportage à charge"

Philippe Pouletty se définit comme un "médecin et entrepreneur avant d'être un financier et un gestionnaire".

Philippe Pouletty se définit comme un "médecin et entrepreneur avant d'être un financier et un gestionnaire". - ERIC FEFERBERG - AFP

Le directeur général de Truffle Capital, actionnaire de Carmat accusé sur France 2 jeudi de se désengager du capital du fabricant de cœur artificiel, a démenti sur BFM Business ce vendredi.

Le titre Carmat perdait 15% ce vendredi à l'ouverture de la Bourse de Paris. Dans un reportage diffusé sur France 2 jeudi soir, une gestionnaire de fonds a déclaré que Truffle Capital était en train de se désengager de Carmat en vendant la moitié de sa participation. "Une contre-vérité, un mensonge", rétorque Philippe Pouletty, co-fondateur et directeur général de Truffle Capital, sur BFM Business ce 12 septembre.

"Nous donnerons les suites nécessaires avec des poursuites pour diffamation contre cette personne qui s'autoproclame spécialiste du secteur", prévient-il.

"Truffle, co-fondateur et actionnaire historique de Carmat, depuis 2008, avec Airbus Group et fondation Alain Carpentier, n'a vendu depuis son entrée au capital, que 25% de sa participation historique", souligne Philippe Pouletty, qui assure que sa société détient actuellement "74,3% de notre participation originelle".

Pourquoi avoir vendu des actions Carmat? Par obligation, assure-t-il.

"Les Fonds communs de placement dans l'innovation et fonds communs de placements à risques ont une durée de vie limitée, réglementée par l'AMF. Nous avions donc une obligation réglementaire de vendre au fil de l'eau. Mais nous avons gardé le maximum d'actions parce que nous avons très grande confiance dans ce grand projet", explique le directeur général de Truffle Capital.

"Aujourd'hui, Truffle Capital détient à peu près la même participation qu'Airbus Group dans Carmat, c'est-à-dire environ 23% du capital", indique celui qui se définit comme un "médecin et entrepreneur avant d'être un financier et un gestionnaire".

"Le reportage de France 2 a été concocté à charge, et avant l'été, regrette-t-il, alors que depuis, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a publié un communiqué pour saluer la deuxième implantation [d'un cœur Carmat] sur l'homme. Toutes les sommités qui suivent l'essai clinique ont donné leur accord à la poursuite des implantations".

Tout en reconnaissant que "les plus-values sont une question importante pour nos souscripteurs", Philippe Pouletty estime que Truffle a une "responsabilité d'actionnaire" vis-à-vis de Carmat. "En France, il ne sert à rien de multiplier les start-up qui créent des petites bulles et sont rachetées trop tôt par des grands groupes étrangers". A l'inverse, il dit vouloir rester dans Carmat qui peut devenir "un grand groupe de dispositif médical cardio-vasculaire qui réussira".

N.G.