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Ce patron pointe les "dérives" des tribunaux de commerce

Nicolas Faguier était l'invité de BFM Business ce lundi.

Nicolas Faguier était l'invité de BFM Business ce lundi. - BFM Business

Nicolas Faguier, patron de France Génoise, raconte dans un livre les obstacles rencontrés lors de son passage devant un tribunal de commerce. Invité de BFM Business ce lundi, il a livré quelques anecdotes édifiantes.

Dans un livre intitulé Euthanasie économique, Nicolas Faguier raconte sa douloureuse expérience (même si l’issue fut finalement heureuse) de son passage devant un tribunal de commerce. Le patron de France Genoise, en grande difficulté mais qui a finalement pu reprendre pied grâce à des investissements de particuliers, a gardé un excellent souvenir des juges ayant traité son dossier… Mais pas vraiment des autres acteurs.

En cause, selon lui, les administrateurs (chargés de trouver une solution en cas de dépôt de bilan) et les mandataires (qui représentent les créanciers). "Vous avez au cœur des tribunaux de commerce des acteurs censés être au cœur de la procédure, être des outils", a-t-il développé au micro de BFM Business. "Les juges, même en étant plein de bonne volonté, sont débordés: ils ont souvent un métier à côté et bien souvent s’en remettent aux administrateurs et mandataires, qui se substituent un peu aux juges, et il y a des dérives".

"Notre administrateur était avocat d’affaires!"

Payés "entre 300 et 400.000 euros net par an", leurs résultats ne sont pas vraiment spectaculaires, pointe Nicolas Faguier, car "sur 60.000 dépôts de bilan, 99% partent en liquidation".

Cerise sur le gâteau: "Les administrateurs et mandataires, qui sont auxiliaires de justice et donc assermentés par l’État, sont en statut libéral. C’est comme si vous imaginiez un policier ou un gendarme qui, en parallèle, serait détective privé. Notre administrateur, lui était avocat d’affaires !"

Y.D.