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Ce que Carrefour va faire de Dia

Carrefour avait racheté 800 magasins Dia pour 650 millions d'euros l'an dernier

Carrefour avait racheté 800 magasins Dia pour 650 millions d'euros l'an dernier - Joel Saget - AFP

Le groupe de distribution se donne deux ans pour redresser les comptes de Dia France, racheté l'an dernier. Pour cela, les 800 enseignes acquises vont passer dans le réseau proximité de Carrefour

Carrefour a présenté ce jeudi 5 mars ses résultats annuels. Le groupe a réussi à redresser la barre avec un résultat opérationnel en hausse de 10,6% en données comparables.

Carrefour a également indiqué qu'il se donnait deux ans pour ramener à l'équilibre Dia France, dont il a repris les 800 magasins l'an dernier. Problème: Carrefour ne veut plus de hard discount. Le groupe a abandonné ce créneau il y a plusieurs années et n'a pas l'intention d'y revenir. Ni avec Dia, ni avec Ed, son enseigne fermée en 2012.

Le hard discount est, en effet, un format qui a montré ses limites selon la direction, avec une perte de ses parts de marché. Si Carrefour a racheté Dia France pour près de 650 millions d'euros, c'est uniquement pour son réseau, ses implantations dans la région parisienne et dans le sud-est de la France, là où le groupe est moins présent.

Les difficultés de Dia

Les 800 magasins Dia vont donc passer sous les enseignes Carrefour Contact ou Carrefour City en 2015 et 2016; et renforcer les formats proximité du distributeur. Le groupe se donne donc deux ans pour les transformer et les faire revenir à l'équilibre. Coût de l'investissement : une centaine de millions d'euros.

Pour Dia France, l'exercice 2014 a été difficile, même si Carrefour n'a pas voulu donner d'indication sur le montant exact des pertes.

En 2013, Dia France, alors encore dans le giron du groupe espagnol Dia, avait vu son chiffre d'affaires atteindre 2,18 milliards, ce qui marquait une baisse de -10,9% par rapport à l'année précédente. Une chute alors due à la parte de vitesse du hard-discount, concurrencé par les acteurs traditionnels de la distribution.

Hélène Cornet