Ce que la primaire va coûter à la droite et à ses sympathisants
Rarement le budget d’une élection n’aura fait l’objet d’une telle attention. Car l'organisation de la primaire à droite prend peu à peu forme, sous l’œil attentif des différents candidats, mais aussi des militants de l’ex-UMP récemment mis à contribution pour renflouer les caisses lors du "sarkothon".
Quelques mois et un changement de nom plus tard, le parti Les Républicains s’apprête donc à débourser quelque 5 millions d’euros pour élire son représentant à l’élection présidentielle de 2017.
Tout en espérant rentrer dans ses frais grâce à un grand nombre de votants: en élargissant la primaire au centre, les dirigeants de la droite espèrent en effet que 2 à 3 millions de sympathisants -lesquels devront s’acquitter de 2 euros par tour- se rendront aux urnes les 20 et 27 novembre 2016.
Le parti Les Républicains va donc prochainement décaisser 800.000 euros pour permettre à la "Haute-Autorité", une instance "arbitre" présidée par la juriste Anne Levade, d'orchestrer l’opération. "Les 4,2 autres millions seront versés en 2016. La Haute-Autorité pourra ainsi trouver des locaux, commencer à travailler, lancer son site internet, s'occuper des fichiers électoraux, etc." a indiqué Daniel Fasquelle, le trésorier du parti.
Un micro-parti pour recevoir l'argent
Pour recevoir et disposer de cet argent, la Haute-Autorité a créé une structure de type micro-parti, soumise aux lois sur le financement de la vie politique, a expliqué Anne Levade à l'AFP, rappelant que "la primaire du PS a coûté entre 5 et 6 millions d'euros".
Le micro-parti de la Haute-Autorité aura son propre trésorier et préparera son budget sous l'égide d'un cabinet de gestion indépendant. En cas de trop plein par rapport aux dépenses, celui-ci sera reversé sur le compte du candidat qui l'emporte et sera le candidat à la présidentielle.
Se sont déjà déclarés François Fillon, Alain Juppé, Xavier Bertrand, Hervé Mariton, Christian Estrosi et Nadine Morano. Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy ne sont pas encore officiellement candidats.