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Ces entreprises qui parient sur le potentiel olympique des sportifs

Jérémy Stravius faisait partie du "team Caisse d'épargne" à Rio.

Jérémy Stravius faisait partie du "team Caisse d'épargne" à Rio. - Thierry Zoccolan - AFP

Lors de leur préparation pour les JO de Rio, de nombreux athlètes ont bénéficié de financements privés, en complément des avantages apportés par leurs fédérations.

Comment assumer financièrement sa préparation à une grande compétition, lorsque l’on pratique un sport médiatiquement inexistant? Voilà l’équation qu’ont dû résoudre de nombreux participants aux Jeux olympiques de Rio, qui se sont achevés dimanche 21 août. Car si certaines fédérations sont généreusement dotées, d’autres peinent à garantir des conditions optimales à leurs meilleurs éléments.

Ces derniers se tournent donc souvent vers les grands groupes français -en particulier les partenaires des équipes de France olympiques- enclins à soutenir les sportifs tricolores.

C’est le cas de la Caisse d’épargne, dont chaque entité régionale a choisi de financer un athlète du cru. Qu’il soit une référence mondiale de son sport, comme le nageur Jeremy Stravius (Caisse d’épargne de Picardie) ou un espoir d’une discipline plus méconnue, comme le triathlète Dorian Coninx (région Loire-Drôme-Ardèche).

Opération de communication à grande échelle

Le deal est simple. En échange d’une aide financière (environ 12.000 euros sur deux ans, selon nos informations), le sportif doit consacrer une part de son temps à répondre aux sollicitations de l’entreprise (rencontre de ses cadres dirigeants, séances d’autographes, communication autour des valeurs du groupe, etc.).

Un partenariat où chacun semble y trouver son compte. Dans ce cas précis, c’est ainsi l’occasion pour le groupe BPCE de réaliser une opération d’envergure pour faire briller ses marques, notamment Caisse d’épargne (via le sponsoring individuel) et Banque populaire (partenaire de la fédération française de voile).

Car si d’autres marques, à l’instar de la Française des jeux, ont choisi d’accompagner individuellement des sportifs, d’autres passent directement par les structures officielles. C’est le cas de l’assureur Maif, qui apporte une aide financière à la fédération française d’aviron.

Cependant, pour certains sportifs, les avantages sont moindres. "C’est sûr que nos conditions d’entraînement s’améliorent, mais individuellement, on n’en voit pas vraiment la couleur", regrette ainsi Franck Solforosi, médaillé de bronze en quatre sans barreur à Rio.

Y.D.