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Ces sites d'e-commerce qui ne reprennent pas les vieux appareils

Pour la CLCV, la moitié des sites internet marchands qu'elle a sondés, n'applique pas la reprise gratuite.

Pour la CLCV, la moitié des sites internet marchands qu'elle a sondés, n'applique pas la reprise gratuite. - Franck Perry-AFP

Plusieurs sites marchands enfreignent la loi leur imposant la reprise gratuite du vieil électroménager à l'achat d'un produit neuf du même type. La CLCV dénonce ces pratiques.

Pas évident pour un consommateur de faire reprendre son vieil ordinateur ou son lave-linge usagé lorsqu'il en achète un neuf sur Internet, alors que la loi l'impose. Un quart des 22 sites marchands interrogés par l'association de consommateurs CLCV n'indiquent à aucun moment s'ils pratiquent ou non la reprise de l'ancien appareil. 

"Auprès de 23% des sites enquêtés, l’information n’est pas disponible et est introuvable" explique l'association de défense de consommateurs pour qui ces sites ne respectent déjà pas la réglementation en matière d'affichage de l'information.

PriceMinister.com a même fait savoir aux enquêteurs de l'association qu'il ne pratiquait pas la reprise et Pixmania n'a rien répondu. D'autres ont indiqué des conditions non-conformes à la loi (Connexion), selon l'association de consommateurs.

Cette information sur la possibilité de reprise de l’ancien appareil est mentionnée à 32% sur la fiche produit d’un appareil. "On la retrouve aussi par l’intermédiaire d’un lien en bas de page diversement nommé et qui renvoie très souvent vers les conditions générales de vente du site (45%), document long, fastidieux et pas toujours simple à trouver." souligne-t-elle dans son enquête.

Deux sites marchand sont dans le collimateur de la CLCV

Quant à la gratuité de la reprise, que le code de l'environnement oblige le commerçant à pratiquer, elle n'est effectivement prévue que par 50% des sites sondés par la CLCV (contre 31% en 2013). Parmi ces sites respectant la loi, figurent Darty, Cdiscount, La Redoute, la Fnac et 3Suisses.

Les autres sites marchands n'indiquent rien sur cette gratuité (27 %) ou, pire, font payer (23 %) la livraison lorsqu'il y a reprise de l'ancien matériel usagé au domicile de l'internaute.

L'enquête épingle à nouveau deux sites récidivistes qui avaient été déjà dénoncés par la CLCV lors d'une précédent enquête réalisé en 2013.

"En 2015, Delamaison oblige à une livraison spécifique à 68 € pour bénéficier d’une reprise dite gratuite… Quant à Grosbill, il n’y a pas de reprise possible dans le cadre de la livraison éco à 50 euros, il faut choisir la livraison Premium à 70 euros pour espérer une reprise" dénonce l'association de consommateurs.

Celle-ci avait assigné ces deux sites marchands en justice, procédure judiciaire toujours en cours.

Frédéric Bergé