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Ces grandes villes des Etats-Unis condamnées à être englouties

La montée des océans pourrait engloutir de nombreuses villes côtières des Etats-Unis. (image d'illustration)

La montée des océans pourrait engloutir de nombreuses villes côtières des Etats-Unis. (image d'illustration) - Robert Sullivan - AFP

Des scientifiques américains sont formels, la montée du niveau des océans va s'accentuer, rayant littéralement de la carte plusieurs grandes métropoles, à commencer par Miami et La Nouvelle-Orléans.

Adieu Miami, La Nouvelle-Orléans ou encore New-York. Publiée dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), une étude avance que "quelles que soient les mesures mises en place pour lutter contre le réchauffement climatique", des villes américaines "seront englouties" à court ou moyen terme. L'auteur de l'étude, exerçant par ailleurs auprès de l'ONG Climate Central, est formel: alors que "l'avenir de nombreuses villes dépend de nos choix en matière d'émissions de CO2", il est "déjà trop tard pour certaines d'entre-elles".

A titre d'exemple, le scientifique cite volontiers des communes situées dans le sud-est des Etats-Unis, et plus particulièrement en Floride. Ainsi, face à la montée des océans, l'agglomération de Miami, réputée pour ses plagesn ses palmiers et ses immeubles "art déco" ne résisterait pas longtemps. En cause, son sol calcaire, qui la fragilise, son altitude peu élevée (2 mètres au-dessus du niveau de la mer) et ses digues, jugées insuffisantes contre un tel phénomène.

Plus au sud, en Louisiane, La Nouvelle-Orléans, ville réputée pour sa musique et sa gastronomie a déjà commencé à s'enfoncer sous le niveau de la mer. "Ce qui se passe à La Nouvelle-Orléans est très triste. Ses perspectives sont bien pires que pour Miami" se désole Ben Strauss. 

La menace plane aussi sur New-York 

Selon des modélisations réalisées pour Climate Central, la côte Est des Etats-Unis est également menacée par la montée des eaux. Ainsi, dans le pire des scénarios, la ville de New-York ne serait plus habitable dès 2085.

Ben Strauss estime que si rien n’est fait pour réduire les consommations d’énergies fossiles (pétrole, charbon, …) d’ici à 2100, le niveau des océans pourrait "monter de 4,4 à 9,9 mètres". Seule une action décisive des pays – qui se réuniront d’ailleurs pour aborder la thématique climatique en décembre à Paris, lors de la COP21 – permettant d’abaisser les émissions de CO2 en 2050 "à un niveau proche de celui enregistré en 1950" pourrait changer les choses.

Antonin Moriscot