Ces villes où les cadres parisiens rêvent de travailler
La majorité des cadres vivent à Paris. Mais plus de la moitié d'entre eux (53%) ne se satisfont pas de leur vie dans la capitale, selon une étude (*) du site cadremploi.fr.
Il faut dire que travailler à Paris a plusieurs inconvénients. Le premier, sans surprise, tient au temps de transport. 70% des personnes ayant répondu à cette enquête d'opinion le citent comme motif de leur mécontentement. Selon la Dares, les Parisiens consacrent 68 minutes par jour à se rendre sur leur lieu de travail puis à rentrer chez eux. C'est 18 minutes de plus que la moyenne nationale.
Mais ce n'est pas tout. Les problèmes de logement (57%), la pollution (55%), le coût de la vie (55%) ou encore le manque de proximité avec la nature (48%) sont autant de raisons qui expliquent le blues des cadres franciliens.
Prêts à des concessions
Du coup ils sont nombreux à vouloir changer d'air. 8 cadres sur 10 envisagent ainsi de quitter la capitale. Les trois-quarts d'entre eux espèrent d'ailleurs déménager en province dans un avenir proche (entre 1 et 3 ans). Quitte à gagner moins puisque 83% des cadres souhaitant partir sont prêts à diminuer leur salaire. Il est vrai que les rémunérations sont moins élevées en province. Dans une étude publiée au printemps dernier, l'Insee estimait qu'à poste équivalent un salarié gagnait entre 8 et 10% de plus à Paris qu'en région. Mais l'institut considérait aussi qu'un Parisien qui déciderait d'aller vivre en province sans changer ses habitudes, économiserait 7,8% sur son budget.
Dans le même ordre d'esprit, 48% des cadres sont prêts à se reconvertir professionnellement pour quitter la capitale. "Un plébiscite du "tout sauf Paris"", considère Cadremploi.
La météo avant tout
Mais où les Parisiens rêvent-ils donc de partir? La réponse ne varie, d'une année sur l'autre: Bordeaux domine de loin le classement des villes attirant le plus les Parisiens. En effet, la capitale de la Nouvelle Aquitaine arrive nettement en tête (56% des réponses). Une performance que Cadremploi attribue aux conditions climatiques de la métropole dirigée par Alain Juppé "puisque son principal charme, selon 63% des candidats à l’exil provincial, réside d’abord dans sa douceur de vivre, en raison de son ensoleillement et de sa proximité avec la mer".
Lyon (42%) arrive en deuxième position et Nantes (41%) termine sur la troisième marche du podium. Ces deux villes sont en fait plébiscitées par les jeunes cadres (26-35 ans) qui y voient des métropoles avec un fort dynamisme économique. Mais clairement la météo reste la grande préoccupation des cadres puisque Toulouse, Montpellier et Nice viennent compléter le top 6.
(*) L'enquête de cadre emploi a été réalisée du 7 au 12 juillet sur un échantillon de 3.689 personnes