Cette annonce d'Apple au sujet de l'iPhone 7 a douché Wall Street
Apple a bien déçu la bourse et les analystes à la suite de la présentation de l'iPhone7. Jeudi 8 septembre 2016, au lendemain du keynote de Tim Cook, l'action du géant californien, première capitalisation boursière mondiale, a perdu 2,62%. C'est la plus forte baisse depuis le 24 juin 2016, quand les Bourses mondiales avaient plongé à la suite du vote britannique en faveur du Brexit.
Les investisseurs s'interrogent plus que jamais sur la capacité de l'iPhone7 à réellement relancer les ventes du célèbre smartphone, qui se sont contractées sur deux trimestres consécutifs cette année. Et plus que la description des nouvelles fonctionnalités de son smartphone, c'est une autre annonce d'Apple qui a douché le marché. Le constructeur californien a en effet rompu avec une tradition bien établie. Pour la première fois, Apple a décidé ne pas publier les chiffres de ventes de son nouvel iPhone lors de son premier week-end de commercialisation alors que les précommandes débutent ce vendredi 9 septembre 2016.
La crainte de ne plus battre de record?
Selon un porte-parole d'Apple ces chiffres "reflètent désormais davantage l'offre du groupe que la demande pour son produit", ce qui l'a conduit à décider qu'il ne s'agissait plus d'une mesure représentative pour ses investisseurs et ses clients. Ces chiffres concernaient pour l'essentiel les achats par les distributeurs et les opérateurs.
Cet indicateur, dont Apple était ravi de communiquer les résultats en hausse à chaque lancement d'iPhone, fournissait un baromètre à tous les observateurs. En effet, chaque nouvelle génération avait jusqu'à présent battu le record de la précédente sur le premier week-end. En septembre 2015, avec plus de 13 millions d'iPhone 6s vendus en trois jours, Apple avait établi un nouveau record, dépassant de 3 millions les chiffres des deux modèles d'iPhone 6 lancés en 2014.
Il n'en faut donc pas plus pour renforcer les inquiétudes des analystes et des investisseurs qui suivent comme le lait sur le feu le succès commercial des iPhone, qui comptent pour 57% des ventes totales d'Apple. "Moins de données, ce n'est jamais bon, surtout avec les points d'interrogation autour de ce téléphone", a déclaré Colin Gillis, analyste chez BGC Partners.