Cette nouvelle chaîne d'hôtels dit merci à la SNCF et à Booking.com
Okko Hotels ouvrira, mi-2017, un établissement à l'emplacement même où se situait jadis le Sofitel Porte de Sèvres. Il s'agira de son premier site parisien. Une forme de consécration pour ce groupe indépendant spécialiste des hôtels 4 étoiles design situés en "hyper centre ville" dont l'octogénaire Paul Dubrule, cofondateur du groupe Accor, détient 45% du capital. Okko Hotels a créé son premier établissement en 2014 en s'implantant au cœur de plusieurs grandes villes: Grenoble, Cannes, Lyon et Nantes.
Son premier hôtel parisien sera le septième de ce petit groupe indépendant, fondé par un ancien cadre du groupe Accor, Olivier Devys. En attendant, ses dirigeants auront inauguré, en mai 2016, un cinquième établissement à Rueil-Malmaison, en région parisienne. Et, le 1er juillet, il ouvrira à Bayonne, au pays basque, son sixième hôtel.
Un prix "tout compris", incluant tous les extras
Pour s'en sortir face aux géants mondiaux du secteur hôtelier, le groupe a misé sur une formule commerciale et un modèle économique atypiques. Son tarif unique inclut toutes les prestations : petit-déjeuner, salle de remise en forme, apéritif servi en soirée... Pas d'extras : le client a tout réglé une fois pour toute et accède à un espace à vivre et de détente 24H/24. Les clients visés sont la clientèle d'affaires en semaine et celle de loisir pendant le week-end, les chambres étant conçues pour deux personnes.
Cette formule commerciale a l'avantage de soulager les besoins en personnel et les coûts d'exploitation. Le check-out est notamment devenu inutile en raison de la formule "tout compris", payée d'avance. "Nos établissements ont besoin de moins de personnel que nos concurrents. Une douzaine de salariés sont nécessaires pour faire tourner un hôtel, hors ménage et entretien des chambres" explique la directrice produit et communication.
Pour l'heure, le concept paraît avoir trouvé son public. "A Lyon, notre hôtel a connu une excellente première année en 2015. Avec 78%, nous avons dépassé de 10 points, le taux d'occupation moyen de notre segment sur la ville qui compte pourtant plus de 190 hôtels" explique Solenne Devys, directrice produit et communication d'Okko Hotels.
Le coup de pouce de la SNCF
Sur les 2,9 millions d'euros de chiffre d'affaires réalisés par l'établissement lyonnais, 60% l'ont été grâce aux sites globaux de réservation sur Internet comme Booking ou Expedia. Une stratégique parfaitement assumée par la direction du groupe. "Nous avons choisi d'avoir une visibilité sur les grandes plates-formes numériques de la réservation d'hébergement. C'est ce qui nous a permis de faire décoller notre notoriété à l'étranger" explique Solenne Devys.
"Nous payons 17 à 18% de commission à Booking.com. Ce n'est pas si cher que cela pour acquérir rapidement de la notoriété si l'on se réfère aux coûts habituels d'acquisition des clients à coup de campagnes marketing et de publicité" souligne Solenne Devys. Cette dernière reconnaît néanmoins vouloir réduire sa dépendance vis-à-vis des plates-formes de réservation internationales grâce à son programme de fidélisation.