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Transports

Cette start-up crée un hybride entre Uber, Heetch, Blablacar et la Ratp

Padam est un mix entre les transports en commun, le VTC et le covoiturage. Pour ses fondateurs, c'est un service de transport en commun de proximité et à la demande,

Padam est un mix entre les transports en commun, le VTC et le covoiturage. Pour ses fondateurs, c'est un service de transport en commun de proximité et à la demande, - Padam

"Padam veut simplifier les trajets domicile-travail avec un service qui s’inspire à la fois des bus, des taxis, des VTC et du covoiturage. La start-up démarre par l’ouest de Paris avant de se déployer progressivement en Ile-de-France, puis dans le reste du pays."

Pour aller travailler ou pour rentrer chez eux après une dure journée de labeur, les Franciliens vont bientôt disposer d'un nouvelle offre de transport. Elle a été mise au point par Grégoire Bonnat et Ziad Khoury, qui ont fondé leur start-up, Padam, en 2014. À première vue, leur idée n’a rien de franchement original. Il ont créé un "mix" entre les transports en commun, le VTC et le covoiturage. "Nous sommes un service de transport en commun de proximité et à la demande, un vrai service numérique", indique Ziad Khoury, cofondateur de Padam.

De quoi s'agit-il? La start-up propose aux propriétaires de véhicules d’au moins sept places d’amener les salariés au travail le matin et de les ramener chez eux chaque soir. Sur son site, Padam ouvre ses portes aux transporteurs bénéficiant du statut dit LOTI, mais aussi aux détenteurs d’une "carte" VTC. Une dizaine de chauffeurs font désormais partie de ce réseau.

Mais attention, il ne s’agit pas de prendre les clients devant chez eux pour les laisser en bas de l’immeuble où ils travaillent. Dans les villes desservies, des points de rencontre ont été créés, un peu à la manière des arrêts de bus. "Les arrêts sont en moyenne à 5 minutes à pied", précise Ziad Khoury.

Plus confortable que le RER aux heures de pointes

Comme avec Uber ou Heetch, une appli est au cœur de cette nouvelle offre de transport. On peut réserver une place dans un minibus et régler directement la course en ligne sans avoir à sortir du liquide ou sa carte bancaire. On sait à l’avance le montant à payer et un message prévient lorsque le chauffeur s’approche du point de rendez-vous. Quant au tarif, le nerf de la guerre, il reste relativement modeste pour qui veut éviter la promiscuité des transports collectifs traditionnels. Comptez entre 5 et 10 euros par personne en fonction de la distance parcourue.

Ce service fonctionne uniquement le matin entre 7h30/9h30 et le soir entre 18h et 20h. Il ne dessert pour le moment que quelques zones de l’ouest de la Capitale: Boulogne, Issy, La Défense et le 8e arrondissement de Paris. Padam compte se déployer progressivement dans le reste de la région en proposant aux internautes de voter pour les lignes qu’ils aimeraient. Celles qui obtiendront le plus de voix seront lancées en priorité. Padam à l’intention d’aller partout où le service peut être utile. "Nous comptons nous développer dans les villes moyennes, en France, mais aussi en Europe", indique Ziad Khoury qui signale que ce déploiement pourrait commencer par la Grande-Bretagne.

Autre projet, les abonnements mensuels pour ceux qui ne veulent pas se contenter d'utiliser Padam de façon occasionnelle. Et comme ils ne sont pas subventionnés par la région, les fondateurs de la plateforme ont une idée alternative. Ils veulent proposer aux entreprises situées dans une même zone de se regrouper pour transporter leurs salariés. La méthode fonctionne en Asie et aux États-Unis. Prendra-t-elle en Europe. Les dirigeants de Padam en sont convaincus.

Pascal Samama