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Cette start-up veut devenir le plus grand "restau" d’Île-de-France

La start-up, qui vient de lever 2 millions d'euros, fait concevoir ses plats par Benjamin Mathieu, chef du Germain, une brasserie parisienne du groupe Costes.

La start-up, qui vient de lever 2 millions d'euros, fait concevoir ses plats par Benjamin Mathieu, chef du Germain, une brasserie parisienne du groupe Costes. - PopChef

PopChef vient de lever 2 millions d’euros. C’est moins que Frichti ou FoodChéri, mais son concept est différent. Ses plats chauds à 10 euros sont préparés par un chef pour être livrés en moins d'une demie-heure à Paris et en banlieue.

La fièvre de la FoodTech ne s’éteint pas, bien au contraire. Les investisseurs misent de plus en plus sur ces petites entreprises qui nourrissent les salariés le midi et tout un chacun le soir. Et dans ce domaine, les Franciliens sont certainement les mieux lotis. Après les levées de Frichti (12 millions d’euros en janvier) et FoodChéri (6 millions d’euros en septembre), c’est au tour de PopChef de trouver 2 millions d’euros auprès d’investisseurs parmi lesquels Marc Simoncini, le fondateur de Meetic.

Comme ses deux concurrents, PopChef mise sur la préparation de plats, qu’elle ne propose, elle, qu’à l’heure du déjeuner contrairement à FoodChéri qui mise sur le dîner. La conception de la carte a été confiée à Benjamin Mathieu, chef du Germain, une brasserie parisienne du groupe Costes. Les plats sont préparés dans une cuisine basée en banlieue puis acheminés vers l’un des 9 centres parisiens.

Objectif: devenir le plus grand restaurant d'Ile-de-France capable de livrer un plat chaud en moins de 30 minutes pour une dizaine d’euros. "C’est le prix moyen que les Parisiens dépensent pour déjeuner et ce montant est devenu une norme pour les plats livrés", explique François Raynaud de Fitte, cofondateur de PopChef.

Un gros potentiel malgré une forte concurrence

Pour réussir, la start-up a mis en place une organisation au cordeau en collaboration avec une large équipe de livreurs à vélo. Depuis son lancement en janvier 2015, elle a réussi à honorer 100.000 commandes et le rythme est loin de s’essouffler. "Malgré la concurrence très offensive qu’il y a dans ce secteur, tout le monde arrive à tirer son épingle du jeu. Nous parvenons à dégager entre 10 et 15% de marge par semaine. Ça ne va pas durer, mais à ce jour, aucun analyste n’a prédit la fin de la foodtech, bien au contraire".

Selon un rapport de l’Union européenne, les investissements dans ce nouveau secteur d'activité ont grimpé de 50% en Europe en 2015. Et si les levées ont été importantes cette année, la palme mondiale pour la foodtech revient à l’américain Blue Apron qui a réussi une levée de 600 millions de dollars.

En Europe, ce marché représente déjà un volume d’affaires de plus de 20 milliards sur lequel la France détient environ 5% soit 1 milliard d’euros. Une bonne performance qui reste loin du marché britannique qui pèse sept fois plus.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco