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Encore une arnaque au bitcoin

MyCoin appâtait ses clients avec des gains énormes.

MyCoin appâtait ses clients avec des gains énormes. - Phlippe Lopez - AFP

MyCoin, une plateforme d'échange de Bitcoin, est suspectée d'avoir mis en place une vaste "chaîne de Ponzi". Le montant de l'escroquerie s'élèverait à 350 millions d'euros.

Le "marché" du Bitcoin a décidément du plomb dans l'aile. Une nouvelle affaire vient en effet ébranler ceux qui voyaient dans cette curieuse devise sortie du contrôle des banques centrales le moyen de spéculer plus librement. Elle concerne la société hongkongaise MyCoin, suspectée d'avoir monté une chane de Ponzi avec des bitcoin, selon le South China Morning Post.

Une chaîne de Ponzi est une fraude consistant à rémunérer les investissements des clients avec les apports des nouveaux arrivants. MyCoin appâtait les clients par des rendements énormes. Ils proposaient 1 million de dollars de Hong-Kong (113.000 euros) en 4 mois pour un dépôt de 400.000 HKD (45.000 euros).

3.000 victimes

Des agents immobiliers, des assureurs et des avocats avaient pour mission de convaincre près des clients à investir. Ensuite, l’argent était changé en bitcoin et bloqué sur un autre site.

3.000 particuliers ont été victimes de cette arnaque. En décembre dernier, les victimes ont été informées qu’elles ne pouvaient pas retirer leur argent si elles n’attiraient pas de nouveaux clients. Le montant de la fraude a atteint 3 milliards de dollars de Hong-Kong (350 millions d'euros).

Soit presque autant que le scandale de la faillite de MtGox, la plateforme d'échanges de bitcoins, qui a "perdu" 850.000 bitcoins ce qui représente 480 millions de dollars (420 millions d'euros). Au total, 127.000 utilisateurs auraient été lésés. Le gérant de cette plateforme, le Français Mark Karpelès a d'abord dénoncé une faille de sécurité. Il a ensuite reconnu sa responsabilité. "Le logiciel n'était pas fait pour supporter la charge de trafic que nous avions. Nous avons créé notre propre implémentation pour résoudre ce problème. Nous avons déployé la plupart des mises à jour, mais nous n'avons pas pu suivre le rythme de tous les changements".

D. L.