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Energie

Chantier d'EDF à Hinkley Point: Londres se décidera à l'automne 

Le conseil d'administration d’EDF a bien donné son feu vert hier pour la construction des deux EPR à Hinkley Point. Mais le gouvernement britannique refuse de confirmer son accord avant le début de l’automne.

Il y avait de quoi doucher quelque peu l’enthousiasme d’EDF. Jeudi soir, juste après la fin de la réunion du conseil d’administration et l’annonce du feu vert officiel de celui-ci sur le projet d’Hinkley Point, le ministre britannique des affaires économiques et de l'énergie a fait savoir que le gouvernement n’allait pas valider le projet de suite.

Annulation de dernière minute

Dans un communiqué, Greg Clark indique: "Le gouvernement va considérer attentivement [le] projet et prendra sa décision au début de l'automne". Ce, alors qu’EDF comptait probablement sur une signature dès ce vendredi. Les dirigeants d’EDF ont dû annuler leur déplacement en catastrophe, précise Le Monde.

Il faut dire qu’en Grande-Bretagne aussi, ce projet de construction de deux EPR à Hinkley Point cristallise les inquiétudes. Nombreux sont ceux qui se demandent déja si EDF va réussir à construire les deux réacteurs. Les déboires de la Finlande et de Flamanville sont dans toutes les têtes. Leur mise en service pourrait être retardée à 2027 et non 2025.

Prix de l'électricité

Mais la première source d’inquiétude outre-Manche est surtout l'accord signé entre EDF et le gouvernement. Celui-ci fixe le tarif du MW/h à 110/115 euros pendant 35 ans, ce qui est pour EDF un excellent prix. L'électricien envisage une rentabilité de 9%.

Un excellent accord pour EDF mais pas forcément pour le consommateur britannique, alors que Theresa May inaugure un séquence politique autour du pouvoir d'achat des ménages. D'ailleurs c'est ce que dit aussi le National Audit Office, la cour des comptes britannique, qui pointait il y a quelques jours l'envolée des subventions qu’allaient devoir supporter les contribuables.

Jean-Baptiste Huet, édité par A.R.