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Vie de bureau

Choc des cultures: quel comportement adopter au bureau?

"On travaille avec des Américains, on négocie une vente avec des Chinois, on est managé par un Allemand. Comme les entreprises, les relations de travail se mondialisent. Voici comment éviter des chocs de culture nuisibles à la bonne marche des affaires. "

On travaille avec des Chinois, des Américains, des Polonais, des Russes. Sans tomber dans les clichés, les différences culturelles existent. Et si elles sont mal apréhendées, elles peuvent nuire aux bonne relations de travail et aux affaires. Loin de nous l'idée de lister des stéréotypes: un Allemand ne sera pas forcément le plus rigide de l'équipe, un Brésilien ne sera pas forcément le plus dispersé. Mais des codes propres à chaque nationalité peuvent parfois déconcerter.

Par exemple, votre collègue chinois qui se balade en charentaises fourrées au bureau, c’est normal. En Chine, on se met à son aise pour être efficace. Là, rien de dramatique, mais l'incompréhension générée par des us et coutumes différents peuvent aussi nuire à la productivité.

Le tact anglais et le cash américain

Imaginons que vous managez un Japonais. Vous lui demandez de travailler sur un dossier. Il hoche la tête. Quand la deadline arrive, et il ne vous rend rien. En fait, c’est parce que acquiescer pour lui ça veut dire “j’ai entendu”. Mais pas du tout : “OK je vais le faire”. Donc assurez-vous qu’il vous réponde oui clairement lorsque vous lui confiez une mission.

Sans parler de pays aussi lointains, entre Européens on peut avoir du mal à se comprendre. Votre boss anglais qui vous dit “ton idée est intéressante, on en reparle quand tu l’as développée”, en réalité, il faut comprendre qu'il ne la trouve pas pertinente, et que vous devez en trouver une autre. Un Américain vous aurait dit, “ton idée est moisie, oublie-ça”. Une méthode que nous Français, un poil susceptibles, aurions jugée brutale.

Le secret : le compromis

Alors comment travaille-t-on en bonne intelligence? Le secret réside dans le compromis. Sur la réunion par exemple: pour les Français, c’est un moment de pourparlers au cours duquel on tente de faire passer ses idées. Pour les Allemands, une réunion pendant laquelle on ne prend pas de décision est une perte de temps. Si on collabore avec des germaniques, on peut faire une réunion en deux temps : une partie où on palabre, une partie où on décide.

Les coachs donnent quatre conseils pour fluidifier nos relations de travail mondialisées:

> On ne prend pas la mouche quand on ne comprend pas les réactions de l’autre

> On ne tombe pas dans les clichés sur les nationalités, pas de blagues clichés

> On s’assure plutôt deux fois qu’une qu’on s‘est bien compris

> On fait des compromis

Ces conseils, d'ailleurs, on peut aussi les suivre avec ses compatriotes.

Nina Godart