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Cloud: le paradoxe des coûts

Passer au Cloud n'est pas forcément signe de gain d'argent

Passer au Cloud n'est pas forcément signe de gain d'argent - -

Pour une entreprise, passer au Cloud doit permettre de faire plus avec moins. Problème: il induit des dépenses qui avaient été sous-estimées jusque-là.

La réduction des coûts informatiques est le premier facteur d'adoption du Cloud. Ce dernier serait en effet le petit miracle capable de réduire les dépenses d’infrastructure et le coût total d’acquisition de l’informatique.

Les études foisonnent en ce sens. Celle de KPMG, "The Cloud take shape" sortie début février et menée auprès de 670 responsables métiers et informatique utilisant un ou plusieurs services Cloud, confirme que la réduction des coûts est la première motivation pour 48% des sondés. Bien loin devant l’opportunité de pénétrer un nouveau marché, la possibilité de transformer son activité ou améliorer l’interaction client.

Coûts d'intégration plus élevés que prévu

Peut-on vraiment réduire la facture? Un livre blanc de Cisco le pense: le passage au Cloud permettrait de réduire entre 75 et 85% les coûts de gestion de son informatique et de 23% le TCO (coûts total de possession). Avec de tels chiffres, pourquoi s’en priver?

Pourquoi? Parce qu’il y a un hic. Toujours selon KPMG, le principal défi pour passer au Cloud reste son... coût. Pour 30% des personnes interrogées, l’implémentation du Cloud au sein de leur système d’information causerait des dépenses plus élevées que prévu.

La complexité de l’intégration de multiples plate-formes Cloud dans leurs processus business traditionnels sous-estimée, aurait un impact sur le ROI et anihilerait les bénéfices promis du Cloud. Une enquête publiée en janvier dernier par l’éditeur de sécurité Symantec, "Avoiding the Hidden Costs of Cloud - 20", en rajoute: le Cloud génère une multitude de coûts cachés, liés par exemple à l’utilisation sauvage et non-contrôlée des services par les employés, ou aux processus de sauvegarde et de restauration des données dans le Cloud. KPMG cependant recommande simplement de prendre en compte ces paramètres pour élaborer la meilleure stratégie.

Kareen Frascaria