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Nicolas Leroy Fleuriot (Cheops Technology) : "Le cloud peut agir en complément d'un datacenter"

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Les scénarios de complémentarité entre le cloud et des propriétaires de datacenters se multiplient. les prestations vont de la sauvegarde, à l'accès à un environnement de tests ou de préproduction, voire pour des débordements en cas de pics de charge. Entretien avec Nicolas Leroy Fleuriot, PDG de Cheops Technology.

Hébergeur vous même, faîtes vous appel à des services cloud extérieurs poru vos prores besoins en cas de débordement ou de pics de charge ?

En tant qu’opérateur de cloud, Cheops Technology propose son offre iCod (infrastructure Cheops on demande) et opère des applications cloud pour de grandes entreprises à travers deux datacenters distants. Mais effectivement, de plus en plus d’entreprises nous demandent d'étudier des solutions de cloud externes au notre, pour des situations de débordements (bursting en anglais) ou de pics d’activité planifiés, ou non.

Nous opérons par exemple le site d’e-commerce de Cultura. Nous gérons leur production informatique. Lors de pics d’activités, il nous arrive de recourir à l’offre IaaS (Infrastructure-as-a-service) de CloudWatt. Ce dernier nous apporte alors de la puissance de calcul à prix compétitif, et nous gérons la coordination et les décommissionnements nécessaires.

Autre cas de figure : une montée en version d’un ERP comme SAP nécessite de mettre sur pied un environnement de préproduction parfois conséquent (avec copie intégrale des données…) ; et cela pendant une période relativement courte. Pourquoi acheter alors du matériel et des licences logicielles qui ne seront utilisées que quelques jours ou quelques semaines ? Pour répondre à cette demande, nous passons également par Cloudwatt en déployant pour l’entreprise tout l’environnement de préproduction avec les outils de supervision et les experts adéquats.

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Le cloud en complément du système d’information est-il déjà sollicité pour la sauvegarde ou la réplication ?

Déjà bien répandues, les offres de plan de reprise d’activité (PRA) sont enfin à la portée des PME même à budget serré, et ne disposant pas de deux salles informatiques géographiquement distantes.

Pour ce PRA, deux cas de figure. Le stockage peut être répliqué en mode synchrone ou asynchrone selon les infrastructures de télécommunication disponibles, et le budget alloué. Sinon, à partir de technologies de type déduplication (DataDomain d’EMC ou StoreOnce d’HP) une sauvegarde supplémentaire est dupliquée sur le cloud de Cheops. Des “machines virtuelles dormantes” sont alors préparées, qui peuvent être activées à tout moment en cas de besoin. Et le client paie un tarif réduit en temps normal et le plein tarif -mais à l’usage uniquement- le temps de la reprise sur incident.

Au-delà de la sauvegarde, la mise à disposition de ressources “préservées“ et automatiquement activables est-elle déjà une tendance du cloud hybride?

Nos clients commencent à réclamer ce type de fonction. Il s’agit d’étendre les capacités de stockage et de partage de fichiers d'une entreprise. Cela se fait plus ou moins en temps réel. Nous mêmes proposons ce type de service via notre nouvelle offre iWat qui repose sur des services IaaS commercialisés par cloudwatt. Ensuite, c'est à l'hébergeur d'assurer la transparence et l’automatisation des processus. Chez Cheops, nous ajoutons la possibilité d’accroissement temporaire de la puissance de calcul, sur des environnements compatibles à la technologie openstack.

José Diz