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Club Med-Fosun: le recours des actionnaires minoritaires irrecevable

Le Club Med voit un obstacle à son rachat par Fosun et Ardian tomber.

Le Club Med voit un obstacle à son rachat par Fosun et Ardian tomber. - -

La Cour d'appel de Paris a jugé irrecevable les recours formés contre l'OPA franco-chinoise dont le Club Med a fait l'objet en avril 2013. Mais il reste encore des obstacles pour faire appliquer l'offre.

Les petits actionnaires du Club Med n'ont pas obtenu satisfaction. L'Adam et le CIAM, qui les représentent et qui avait déposé un recours en leur nom contre l'OPA de Fosun et Ardian (ex-Axa Private Equity), ont été déboutés. La Cour d'appel de Paris a jugé les recours irrecevables, ce mardi 29 avril. L'offre rencontre néanmoins d'autres difficultés.

Le géant français du tourisme a fait l'objet d'une offre publique d'achat de ses deux principaux actionnaires: le fonds APE, devenu Ardian, et le conglomérat Fosun, en avril 2013. Au prix de 17 euros par action, ce qui valorisait le groupe à 540 millions d'euros, elle avait été jugée trop faible par plusieurs actionnaires.

Le cours de l'action supérieur à l'OPA

Après avoir été relevée à 17,50 euros par action en juin 2013, elle avait obtenu l'aval unanime du conseil d'administration, ainsi que celle du management du groupe présidé par Henri Giscard d'Estaing.

Mais l'Adam, l'Association des actionnaires minoritaires, présidée par Colette Neuville continuait de la trouver inférieure à la valeur réelle du Club Med. Elle avait donc déposé un recours contre le feu vert accordé par l'Autorité des marchés financiers (AMF) à l'opération. Un autre fonds actionnaire, le Charity Investment Asset Management, a fait de même. Résultat: l'OPA qui devait initialement déboucher en août 2013 n'est toujours pas appliquée.

En dépit de ce jugement en appel, l'offre est toujours en péril. L'action Club Med atteint depuis début mars les 18,50 euros. Les actionnaires pourraient donc préférer vendre leur titres sur le marché plutôt qu'aux candidats à la reprise.

Or ces derniers espéraient retirer le titre de la cote s'ils obtennaient 95% des actions. Ils pourraient ainsi être obligés de relever leur offre. Colette Neuville affirmait dans le Journal du Dimanche que même si le recours de l'Adam était perdu, "ils n'auront pas d'autres issues".

N.G.